Les États-Unis perdent leur meilleure cote de crédit, les investisseurs s’inquiètent
L’agence de notation Fitch a abaissé la note de crédit du gouvernement américain mardi. Les investisseurs ont estimé qu’il valait mieux vendre les actions sur cette base.
L’agence de notation a abaissé la note de crédit des États-Unis de AAA à AA+. Pourquoi est-ce important ? L’économie mondiale repose sur le dollar américain, qui lui-même repose sur la capacité du gouvernement américain à assurer le service de son énorme dette nationale. Toute remise en question de cet état de fait pourrait faire frémir.
En fait, les présidents américains et le Congrès ont à plusieurs reprises donné des raisons de mettre en doute la solvabilité des États-Unis dans le contexte d’un raid sur le plafond de la dette qui ressemble parfois à un bras de fer pour voir qui se videra de son sang et cédera le premier. Les créanciers n’aiment pas ce cirque.
Le cri de détresse a été immédiat. Le département du Trésor américain a jugé la décision de l’agence de notation controversée. Pendant des décennies, le gouvernement américain a dépensé bien plus que les recettes fiscales ne le permettaient. L’argent manquant a été emprunté sous forme d’obligations. En fait, il a vécu au-dessus de ses moyens.
Le fait que cela provoque aujourd’hui une réaction est en partie surprenant, en partie non. Sur les trois agences de notation, deux considèrent désormais que le gouvernement américain n’a pas une qualité de crédit optimale. Selon Standard & Poor’s, la note de crédit du gouvernement américain n’était pas de première qualité en 2011. AA+, en revanche, est une note très élevée.
Le marché boursier américain n’a pas réagi fortement à cette décision mardi. La moyenne industrielle Dow Jones a même augmenté de 0,2 %, le Nasdaq a baissé de 0,4 % et le S&P 500 de 0,3 %.
Une réaction bien plus grave est venue d’Asie mercredi. Le marché boursier japonais a chuté de 2,3 %, Hong Kong de 2,5 %. Le marché boursier chinois a reculé de 0,7 % et l’Australie de 1,3 %.
En Europe aussi, les principaux indices boursiers ont perdu environ 1,5 % de leur valeur dans les premières heures de mercredi.