Les stocks de voitures neuves connaissent un nouvel essor après des années de baisse des prix, et les remises reviennent en force.
Les stocks de voitures neuves connaissent un nouvel essor après des années de baisse des prix, et les remises reviennent en force.
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Certains constructeurs automobiles pensaient que de telles périodes ne reviendraient pas et qu’ils continueraient à dicter les prix depuis leur position d’entité contrôlant l’offre. Mais c’était une idée naïve dès le départ. Aujourd’hui, la situation s’est inversée et, aux États-Unis du moins, les concessionnaires doivent consentir des rabais d’un pourcentage par semaine pour pouvoir écouler des stocks de plus en plus encombrés.
Les trois dernières années ont littéralement été une moisson pour les constructeurs automobiles, même si cela semblait plutôt le contraire à première vue. Au début de l’année 2020, un coronavirus a frappé le monde entier, entraînant la fermeture des usines et des salles d’exposition. Au moment de leur réouverture, les gens n’étaient pas très enthousiastes à l’idée d’acheter des voitures, car personne n’était sûr de ce qui allait se passer dans les mois à venir. Mais il y a eu plusieurs vagues de pandémie de coronavirus, qui ont d’abord provoqué des fissures dans les chaînes d’approvisionnement. Lorsque les gens sont retournés dans les salles d’exposition, au lieu d’avoir des voitures en stock, ils ont dû s’attendre à ce que les concessionnaires leur disent que la voiture qu’ils avaient commandée n’arriverait que dans six mois, un an ou même plus longtemps.
La surabondance de la demande a alors permis aux constructeurs de réaliser l’inimaginable : ils ont pris le pouvoir sur les prix, et les remises auxquelles les voitures étaient habituellement vendues ont soudain été reléguées au passé. Les prix ont donc augmenté comme sur un tapis roulant. Ainsi, alors qu’en 2020, le prix de la Skoda Octavia débutait à 493 900 CZK, il faut aujourd’hui prévoir près de 130 000 CZK de plus pour la version liftback. Une partie de cette augmentation est compensée par le moteur, mais même si on le néglige, on parle de près de 70 000 couronnes. Cependant, c’est cette augmentation qui a fait fuir certains acheteurs.
Cependant, l’augmentation des prix des voitures n’est pas la seule à se produire, la hausse des prix s’est produite dans pratiquement tous les domaines. Alors que nous ne pouvons pas nous passer de l’électricité ou de la nourriture et des boissons, il est plus facile de faire des sacrifices sur le parc automobile. Lorsque l’on examine l’équilibre de son budget, qui ne cesse de se dégrader, on se rend soudain compte que l’on n’a vraiment pas besoin d’une nouvelle voiture tous les trois ans. Si un seul client en avait besoin, il ne se passerait absolument rien. Mais les clients disparaissent massivement des salles d’exposition. Alors que les concessionnaires avaient des icônes en forme de dollars dans les yeux, il ne leur reste plus que des larmes.
Selon un communiqué de presse de Cox Auto, les stocks de voitures neuves aux États-Unis sont à leur plus haut niveau depuis juin 2020. En moyenne, les concessionnaires ont suffisamment de voitures pour tenir 80 jours, soit moins de trois mois. C’est vraiment insuffisant, alors les remises commencent à entrer en jeu. Les prix baissent en moyenne de 1 % par semaine et, en janvier, ils étaient inférieurs de 3,5 % à ceux du même mois de l’année précédente. Le mois de février est associé à de nouvelles baisses, les prix moyens passant de 47 401 USD (environ 1 120 000 CZK) en janvier à 47 142 USD (1 114 000 CZK).
Il est intéressant de noter que c’est surtout l’intérêt pour les voitures de luxe qui diminue, le prix moyen passant de 62 834 USD (1 485 000 CZK) en décembre à 60 978 USD (1 441 000 CZK) en janvier. La barre n’a pas été aussi basse depuis l’été 2021, de sorte que les remises associées à ces voitures sont encore plus élevées que pour les voitures ordinaires. Si la mobilité électrique n’est plus une certitude depuis longtemps, c’est l’inverse qui se produit ici. En effet, les voitures de Tesla se vendent actuellement 20,6 % moins cher qu’à la même époque l’année dernière, tandis que celles de Polestar ont baissé de 9,3 %.
En revanche, Toyota pourrait même se permettre d’être plus cher, le prix de ses voitures étant en moyenne supérieur de 2,9 % à celui de l’année dernière. Néanmoins, elles restent incroyablement désirables, que ce soit pour leur fiabilité ou pour les avantages réels de la combustion interne ou de la puissance hybride. Ainsi, le constructeur japonais ne dispose que de 36 jours de stock, ce qui le propulse sur le trône dans ce domaine. Mazda se trouve dans une situation similaire, son prix ayant augmenté de 5 %, mais il dispose d’un stock de 59 jours.
Ni Toyota ni Mazda ne s’intéressent vraiment à la mobilité électrique, continuant plutôt à offrir aux clients toutes les motorisations possibles, les laissant choisir ce que leur cœur désire et ce que leur portefeuille peut leur permettre d’acheter. C’est manifestement la bonne approche, mais certains ne l’ont pas encore adoptée. Il s’agit pourtant de l’une des règles les plus fondamentales de l’économie.
Les stocks commencent à augmenter, par exemple, les concessionnaires Ram n’ont plus besoin d’acheter depuis près de six mois. C’est surprenant, car il s’agit d’une marque axée principalement sur les pick-up, dont les Américains raffolent. En revanche, Toyota, par exemple, n’a que 36 jours de stock, bien qu’elle ait rendu son portefeuille plus cher. Cox Auto, matériel de presse
Source : Cox Auto
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