La France inaugure la première usine de batteries pour voitures électriques du pays
La première usine nationale de batteries pour voitures électriques a ouvert ses portes en France mardi, une étape importante dans la course au développement d’une industrie actuellement dominée par la Chine.
Le développement de l’industrie des batteries est un élément central du plan du président Emmanuel Macron visant à « réindustrialiser » la France. Des usines devraient voir le jour dans le nord du pays au cours des trois prochaines années.
La « gigafactory », inaugurée à Billy-Berclau, appartient à l’Automotive Cells Company, qui compte parmi ses actionnaires le géant pétrolier français TotalEnergies, le constructeur automobile allemand Mercedes-Benz et le géant automobile américano-européen Stellantis.
L’inauguration de l’usine aura lieu en présence du ministre français de l’économie, Bruno Le Maire, et des ministres français de la transition énergétique et de l’industrie. Des responsables allemands et italiens seront également présents, ainsi que les dirigeants de Mercedes, Stellantis et Total.
Le démarrage de la production est prévu pour l’été.
Les autorités françaises et les chefs d’entreprise veulent faire de la région des Hauts-de-France un « chorus », l’équivalent de la Rhénanie pour l’automobile.
Le groupe sino-japonais AESC-Envision prévoit de construire une usine dans la ville de Douai, qui devrait entrer en production début 2025.
La start-up française Verkor prévoit de démarrer la production à Dunkerque à la mi-2025 et le taïwanais ProLogium prévoit de faire de même en 2026.
L’Europe tente de stimuler la production de voitures électriques et à batterie, alors que l’Union européenne a décidé d’interdire la vente de nouvelles voitures à moteur à combustion à partir de 2035.
Une cinquantaine de projets d’usines de batteries ont été annoncés dans l’UE ces dernières années.