Gouvernement : l’armée néo-zélandaise n’est pas en bonne santé

La force de défense de la nation du Pacifique Sud, forte de 15 000 hommes, n’est pas en mesure de relever les défis de l’avenir, selon une étude réalisée par le Premier ministre Chris Hipkins et le ministre de la Défense Andrew Little.

Selon le rapport, l’armée néo-zélandaise a été conçue dans un « environnement stratégique relativement bénin », compte tenu de la complexité actuelle de la région, qui est influencée, entre autres, par les défis climatiques, mais qui est centrée sur une compétition stratégique tendue entre la Chine et l’Occident pour accroître son influence.

Selon M. Little, la Nouvelle-Zélande doit investir dans des forces aptes au combat et ne peut pas compter sur la distance géographique pour se défendre.

« Les changements dans l’environnement de sécurité national et international signifient que notre réactivité et notre préparation doivent également changer », a-t-il déclaré. M. Little a déclaré aux journalistes vendredi. « Nous devons être prêts à nous doter de personnel, d’équipements et de matériels qualifiés, ainsi que de liens internationaux appropriés, afin de préserver nos propres défenses et notre sécurité nationale.

On parle de plus en plus d’un rôle possible pour la Nouvelle-Zélande dans l’alliance AUKUS, une alliance historique entre l’Australie, la Grande-Bretagne et les États-Unis visant à contrer la montée de l’influence chinoise dans le Pacifique.

La Nouvelle-Zélande a pris des mesures prudentes concernant une éventuelle participation à cette alliance, dans l’espoir d’éviter de s’aliéner son principal partenaire commercial, Pékin.

Mais fin juillet, Hipkins a laissé entendre que la Nouvelle-Zélande était « ouverte à des discussions » sur un rôle éventuel dans une partie du pacte qui ne violerait pas le statut d’État exempt d’armes nucléaires du pays.

Il s’agirait de travailler avec des partenaires sur des technologies de défense liées à la cybersécurité, à l’intelligence artificielle et à l’armement hypersonique, qui sont toutes incluses dans ce que l’on appelle le « deuxième pilier » du pacte.