Le pape souligne le rôle du dialogue interreligieux dans la construction de la paix
Le discours du matin, qui réunissait les différents chefs religieux de Mongolie, s’est déroulé dans un théâtre inspiré d’une yourte ronde située dans les montagnes entourant la ville.
Le pape a été suivi par des dirigeants catholiques ainsi que par des adeptes du bouddhisme, du chamanisme, de l’islam, de l’orthodoxie russe, du mormonisme et du baháʼí.
« Les traditions religieuses, dans toute leur spécificité et leur diversité, ont un potentiel impressionnant pour bénéficier à la société dans son ensemble », leur a dit le pape, âgé de 86 ans.
« Si les dirigeants nationaux choisissaient la voie du dialogue avec les autres, cela pourrait contribuer de manière décisive à mettre fin aux conflits qui continuent d’affliger tant de personnes dans le monde », a-t-il ajouté.
La visite du pape en Mongolie, où la constitution protège la liberté de religion, envoie également un message tacite aux voisins de la Mongolie, notamment à la Chine officiellement athée, selon lequel la spiritualité n’est pas une menace.
Un jour plus tôt, le pape, s’exprimant à la cathédrale Pierre et Paul d’Oulan-Bator, avait assuré aux gouvernements qu’ils n’avaient « rien à craindre » du travail évangélique de l’Église catholique, et cette remarque était apparemment destinée en premier lieu à la Chine.
Le Parti communiste chinois, qui exerce un contrôle étroit sur les institutions religieuses, se méfie de la présence de l’Église catholique sur son territoire.
L’année dernière, le Saint-Siège a renouvelé un accord avec Pékin qui permettait aux deux parties d’avoir leur mot à dire dans la nomination des évêques en Chine. Cette décision a été critiquée par les opposants, qui y voient une concession dangereuse en échange d’une présence dans le pays.