Nations unies : plus de 200 fonctionnaires et agents de sécurité tués sous le régime des talibans

La Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a recensé au moins 800 violations des droits de l’homme à l’encontre d’anciens responsables gouvernementaux et de membres des forces de sécurité entre le 15 août 2021, date à laquelle les talibans ont pris le pouvoir, et la fin du mois de juin 2023.

« De facto Les forces de sécurité de facto (talibans) ont détenu des personnes, souvent brièvement, avant de les tuer. Certains ont été emmenés dans des centres de détention et tués en détention, d’autres ont été emmenés dans des lieux inconnus et tués sur place. Leurs corps ont été abandonnés ou remis à des membres de leur famille », indique le rapport.

Le Commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies, Volker Türk, a déclaré dans un communiqué de presse publié avec le rapport que celui-ci « donne un aperçu qui donne à réfléchir sur le traitement des personnes associées à l’ancien gouvernement et aux forces de sécurité ».

« De plus, étant donné qu’on leur avait assuré qu’ils ne seraient pas pris pour cible, il s’agit d’une trahison de la confiance du peuple », a-t-il ajouté.

Turk a appelé les autorités talibanes à s’acquitter des obligations qui leur incombent en vertu du droit international relatif aux droits de l’homme en empêchant de nouvelles violations et en obligeant les auteurs à rendre des comptes.

Le ministère afghan des affaires étrangères, dirigé par les talibans, a rejeté le rapport de l’ONU, affirmant qu’il n’avait pas connaissance de violations des droits de l’homme commises par des responsables talibans.