Bosch licencie déjà des personnes chargées du développement et affirme ouvertement que c’est à cause des voitures électriques. « La situation est pire que ce à quoi nous nous attendions », déclare un porte-parole.

Bosch licencie déjà du personnel de développement et dit ouvertement que c’est à cause des voitures électriques. « La situation est pire que ce à quoi nous nous attendions », déclare un porte-parole.

Bosch licencie déjà du personnel de développement et dit ouvertement que c'est à cause des voitures électriques.

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La révolution électrique entraînera la création d’emplois, ont-ils déclaré. Nous allons encore licencier 1 500 personnes, annonce Bosch. Et il ne s’agit pas « seulement » d’une augmentation du nombre de travailleurs, mais aussi d’une réduction des effectifs de ceux qui étaient censés bénéficier de la transition : les développeurs qualifiés de Schwieberdingen et de Feuerbach.

1 500 personnes licenciées, c’est la dernière facture de la mobilité électrique imposée par les politiques. Bosch, le plus grand fabricant mondial de composants automobiles, vient d’annoncer ce que les médias allemands spéculaient depuis des jours. Les sites de développement de l’entreprise à Feuerbach et Schwieberdingen, dans le sud-ouest de l’Allemagne, connaîtront ainsi la nature des suppressions de postes. Il s’agit d’une décision surprenante, car cette fois-ci, elle ne touchera pas les travailleurs de la production, mais les personnes chargées du développement et de l’administration.

Cette décision intervient peu de temps après que Bosch a déclaré à plusieurs reprises que ces structures d’entreprise ne seraient pas affectées par les licenciements, car les développeurs hautement qualifiés sont indispensables à l’entreprise, qu’il en faudra encore plus avec la transition vers la mobilité électrique, et que les personnes qui se consacrent aux technologies négligées peuvent éventuellement être recyclées. Il est clair que ces affirmations ne correspondent pas à la réalité.

« Nous sommes confrontés à des défis bien plus importants que ce que nous avions prévu au début de l’année », déclare un porte-parole de Bosch. L’entreprise identifie ouvertement les VE comme un problème majeur, pour toute une série de raisons – de la gamme plus restreinte de composants nécessaires à l’importance croissante du développement en Chine, en passant par le fait que des constructeurs automobiles comme Volkswagen et Mercedes vendent moins de VE que prévu. Cela modifie logiquement leurs plans et Bosch ne peut pas être épargné par les conséquences. Par ailleurs, Bosch est confronté à la hausse des coûts des matériaux et de l’énergie, ainsi qu’à la faiblesse générale de la demande de nouvelles voitures, qui l’obligent à faire des économies là où elle n’avait pas prévu de le faire à l’origine.

« Nous devrons adapter le niveau d’emploi dans certains domaines à la situation des commandes et nous ne pourrons pas éviter les ajustements de personnel », déclare un porte-parole de Bosch dans un langage que seuls les porte-parole comprennent probablement. Les négociations sur les « ajustements de personnel » n’ont lieu pour l’instant qu’à Feuerbach et Schwieberdingen, mais ce n’est peut-être pas fini. « Les choses pourraient changer rapidement en 2024 », ajoute Mario Gutmann, président du comité d’entreprise de Bosch à Bamberg et membre du conseil de surveillance de l’entreprise. En outre, il ne s’agira pas seulement de licenciements : les employés qui partiront à la retraite ne seront pas remplacés dans les autres sites de l’entreprise, selon M. Giutmann.

Selon le porte-parole, les négociations avec les représentants des employés sont en cours depuis plusieurs semaines, mais aucune condition claire n’a encore été convenue pour le départ des 1 500 personnes. L’ensemble du processus devrait se dérouler à l’aide de « mesures socialement acceptables », qui incluront des « accords de retraite anticipée ou de cessation volontaire d’activité ».

Le média allemand ajoute que les constructeurs automobiles tels que Volkswagen et Mercedes peinent à vendre des modèles particulièrement électriques, ne parvenant pas à amortir leurs investissements initiaux dans ces voitures, et réduisent donc ceux prévus à l’origine. Cela affecte logiquement les autres entreprises de la chaîne, qui ne disposent soudain plus de la capacité sur laquelle elles comptaient à l’origine. C’est pourquoi Bosch procède également à des licenciements parmi les développeurs. Et si l’on en croit M. Gutmann, il est loin d’être au bout de ses peines.

Bosch licencie déjà du personnel de développement et dit ouvertement que c'est à cause des voitures électriques.
Le site de développement de Bosch à Schwieberdingen est l’un des sites touchés par les réductions involontaires du personnel de développement. Ils étaient censés être « à l’abri », mais ce n’est apparemment pas le cas. Photo : Bosch, documents de presse

Bosch, Automobilwoche, Handelsblatt

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