Des milliers de Porsche, Bentley et Audi neuves ont été saisies aux États-Unis parce qu’elles utilisaient une pièce interdite.

Des milliers de nouvelles Porsche, Bentley et Audi ont été saisies aux États-Unis en raison de l’utilisation d’une pièce interdite.

Des milliers de nouvelles Porsche, Bentley et Audi ont été saisies aux États-Unis en raison de l'utilisation d'une pièce interdite.

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Ces voitures ont leurs clients habituels, mais aucune d’entre elles ne peut être livrée tant que la pièce interdite n’a pas été remplacée. On s’attendait en quelque sorte à ce que la pièce vienne de Russie, mais elle est finalement venue de Chine.

Une fois de plus, le groupe Volkswagen est confronté à un nouveau scandale qui rappelle celui du Dieselgate. En effet, les douanes américaines ont saisi des milliers d’exemplaires de nouvelles Porsche, Bentley et Audi de luxe en raison d’un composant à la provenance douteuse. Il a été question de marchandises russes sanctionnées, mais il s’agissait finalement d’une pièce provenant de Chine, soupçonnée d’avoir été fabriquée en violation de la loi sur le travail forcé. Fait remarquable, tout comme il y a près de neuf ans, lorsque le Dieselgate est né aux États-Unis, cette fois-ci, tout a commencé par les aveux d’un constructeur automobile allemand.

Comme l’indiquent des sources proches de l’affaire au Financial Times, l’un des fournisseurs de Volkswagen a constaté qu’il ne pouvait pas prouver l’origine de l’un des composants. Il a immédiatement prévenu les dirigeants de l’entreprise concernée, qui ont alors alerté les autorités américaines pour qu’elles changent leur fusil d’épaule. En vertu d’une loi de 2021, il est interdit d’importer des produits de la province chinoise du Xinjiang s’ils ont été fabriqués de manière douteuse, c’est-à-dire en recourant au travail forcé par l’ethnie minoritaire des Ouïgours.

L’origine du composant contesté n’a pas encore été précisée, mais on pense qu’il provient de « quelque part dans l’ouest de la Chine ». Or, c’est là que se trouve la plus grande province de Chine qui, selon un rapport des Nations unies datant de 2022, est décrite comme une région où un génocide est en cours depuis longtemps, avec des milliers de personnes portées disparues, des tortures, un contrôle forcé des naissances, une répression, des abus et des camps de travail forcé. En toute logique, la VW ne souhaite pas être associée à ces événements, ce qui aura une incidence sur son avenir au Xinjiang.

En effet, ce n’est pas la première fois que les activités du groupe dans la province sont une source de problèmes. Ainsi, VW a annoncé en début de semaine qu’il devait discuter avec son partenaire constructeur automobile SAIC des allégations qui commencent à apparaître régulièrement dans les médias allemands et mondiaux. L’usine d’Urumqi étant l’une des plus petites que les Allemands exploitent en Chine, elle pourrait effectivement être supprimée et la production de la Tharu et de la Santana transférée dans la province orientale de Jiangsu.

Mais nous sommes déjà sortis du domaine de la spéculation et revenons donc à la réalité. Celle-ci concerne le millier de Porsche, les quelques centaines de Bentley et les quelques milliers d’Audi dont les livraisons ont été interrompues. Les voitures pourront donc être livrées, mais pas avant que la pièce litigieuse n’ait été remplacée sur le sol américain. Les Allemands avaient déjà contacté les acheteurs de chaque voiture pour les informer du retard, expliquant qu’il s’agissait d’un « petit composant électronique faisant partie de l’unité de contrôle ».

Le constructeur a ensuite ajouté dans un communiqué de presse qu’il se concentrerait sur l’enquête en cours parallèlement au remplacement du module entier. Une fois l’enquête terminée, VW « prendra les mesures qui s’imposent. Cela peut inclure l’arrêt de la coopération avec ce fournisseur s’il est confirmé qu’une violation de la loi a eu lieu ». En effet, les Allemands sont censés « prendre très au sérieux toute allégation de violation des droits de l’homme ». Compte tenu de l’ampleur des fuites dans la presse, ils n’ont pas d’autre choix.

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Des milliers d’Américains devront attendre avant de recevoir leur voiture en raison d’un composant problématique dont elle serait apparemment équipée. En conséquence, les douanes ont mis en attente environ 1 000 Porsche, des centaines de Bentley et des milliers d’Audi qui doivent être rectifiées à la fin du mois de mars. Photo d’illustration : Porsche

Source : Financial Times

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