La conduite autonome et les robots-taxis sont un fiasco grandissant. Ils sont rejetés par la plupart des gens et encore plus par ceux qui ont fait l’expérience de les conduire

La conduite autonome et les robots-taxis sont un fiasco grandissant. Ils sont rejetés par la plupart des gens et encore plus par ceux qui ont fait l’expérience de les conduire.

La conduite autonome et les robots-taxis sont un fiasco grandissant. Ils sont rejetés par la plupart des gens et encore plus par ceux qui ont fait l'expérience de les conduire.

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Si quelqu’un a cru que les routes seraient bientôt envahies de voitures électriques se déplaçant sans intervention humaine, il a probablement passé une mauvaise année. Le dégrisement de la prétendue révolution électrique s’accompagne d’une confrontation brutale avec la réalité du fonctionnement des systèmes de conduite autonome.

L’électromobilité et la conduite autonome sont considérées comme les technologies de l’avenir. Un jour, elles pourraient en effet devenir des conducteurs, mais aujourd’hui, de telles considérations sont encore une chimère – la puissance de combustion et les humains au volant restent de meilleures alternatives. S’il est vrai que les humains peuvent être fatigués, émotionnellement perturbés ou commettre des erreurs pour d’autres raisons, l’équilibre global reste meilleur pour eux. Même l’algorithme le plus sophistiqué n’arrive pas à la cheville de l’intuition humaine ordinaire, qui s’avère indispensable pour naviguer dans le trafic quotidien nécessairement chaotique.

Ce n’est pas seulement notre opinion, en fait, J.D. Power a présenté les résultats de sa toute première étude intitulée « Robotaxi Experience » qui montre la perception de la technologie par le grand public. La résistance préventive est déjà forte, puisque seulement 27 % des personnes interrogées qui n’ont jamais pris place dans un robot-taxi (mais qui sont au moins dans les environs) donnent un coup de pouce à la conduite autonome. Cependant, une expérience personnelle proche ne change pas la situation pour le mieux, puisque seulement 20 % des personnes interrogées qui ont déjà fait l’expérience d’une telle course sont favorables à l’essai de la solution dans le trafic régulier.

Si les gens s’inquiètent des robots-taxis, c’est parce qu’ils craignent pour leur sécurité et qu’ils n’ont pas confiance dans la technologie. Cependant, 81 % des personnes interrogées ont indiqué qu’elles avaient besoin d’entendre des commentaires positifs de la part d’autres personnes avant leur première course. Il y a quelques points positifs à cet égard, puisque seulement 2 % des personnes ont complètement perdu confiance dans la conduite autonome après leur premier trajet. Toutefois, comme le montre le graphique ci-dessus, les attitudes les plus positives ne sont pas si fortes lorsque la grande majorité des personnes ayant une expérience personnelle ne souhaitent pas voir ces voitures déployées sur la route à titre d’essai.

L’étude montre également que 60 % des personnes interrogées, qu’elles aient ou non déjà effectué leur premier trajet, ne croient pas en la supériorité de l’IA. Au contraire, ils considèrent qu’un être humain en chair et en os derrière le volant est bien plus compétent, qu’il n’est pas associé, par exemple, à l’arrêt soudain au milieu d’un carrefour, etc. Cette constatation est plutôt surprenante, car les robots-taxis sont présentés par leurs créateurs comme le contraire. Ils ne sont pas censés s’écraser ou provoquer des embouteillages. Malheureusement, c’est exactement ce qui se passe.

La méfiance est renforcée par le fait que les robots-taxis échouent dans quatre domaines critiques. En effet, la course est jugée trop chère et la localité dans laquelle les robots-taxis opèrent est trop petite pour que l’on puisse y apporter des changements. En outre, l’accès aux fauteuils roulants pour les personnes handicapées fait défaut et l’assistance à la clientèle pendant la course est également jugée insuffisante. Toutefois, si les fabricants apportent des améliorations à cet égard, ils peuvent compter sur une expérience client plus positive.

La première année de l’étude ne doit donc pas être associée à l’enthousiasme, loin s’en faut. Pour mémoire, nous ajouterons que J.D. Power a interrogé des habitants de Phoenix et de San Francisco, où opèrent les robots-taxis. Pour être pris en compte, les habitants de ces villes devaient avoir effectué au moins une course ou avoir vu un taxi en action.

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Les taxis robotisés ne sont apparemment pas considérés comme la musique douce de l’avenir, même par les profanes, et les gens les appréhendent plutôt. Dans une large mesure, même ceux qui en ont déjà fait l’expérience en personne. Photo d’illustration : Croisière

Source : J.D. Power

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