La dernière Skoda normale ? La nouvelle Superb ne joue pas le jeu. Elle ne change rien d’important, mais contrairement au Kodiak, elle ne déçoit pas.

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Si Skoda s’en tient vraiment à ses plans autodestructeurs, il s’agit de la dernière nouvelle voiture issue de ses ateliers qui puisse être décrite comme normale et essayant d’accommoder au moins en grande partie les clients. Elle est quelque peu « générique », mais on ne peut tout simplement pas demander plus que cela de nos jours.

Il fut un temps où le coefficient de traînée aérodynamique était une grandeur qui n’intéressait même pas le public professionnel et dont les constructeurs de voitures de sport ne se vantaient généralement pas. Bien sûr, chacun essayait d’optimiser l’aérodynamisme de sa voiture, mais il était difficile de « vendre » le résultat de ce travail – les principales variables étant les performances et la dynamique. Mais comme tout tourne autour de la consommation d’énergie, quelle qu’elle soit, et que les performances et la dynamique sont reléguées au second plan, la résistance de l’air devient soudain intéressante. En effet, plus le Cd est faible, plus une voiture peut utiliser efficacement son potentiel, ce qui lui permet d’être relativement plus rapide, relativement plus économe en carburant, ou d’obtenir l’un de ces résultats.

Il n’est donc pas étonnant que Skoda ait vanté le coefficient aérodynamique lors du lancement de la nouvelle Superb, qui est de 0,23 pour le liftback et de 0,25 pour le break. Par rapport à la troisième génération précédente, il s’agit d’une amélioration de 10 et 15 pour cent, ce qui contribue bien sûr à réduire la consommation de carburant. Et donc directement proportionnelle à ses émissions de CO2, comme le veut l’époque. La Superb a donc pu conserver ses unités de combustion, bien que les unités à essence aient déjà dû tenir compte d’une forme plus ou moins grande d’électrification.

Le compartiment moteur, lui, sera abordé dans un instant ; pour l’heure, nous nous en tiendrons à l’aérodynamique et à la carrosserie qui s’en charge. En effet, la pression véhémente exercée sur cet aspect conduit à une forte unification visuelle des nouvelles voitures. La nouvelle Superb le confirme pleinement, car si vous regardez le profil latéral, seule la courbe de la lunette arrière vous indiquera peut-être qu’il s’agit d’une Skoda. Sinon, la voiture peut facilement être confondue avec une voiture asiatique ou française.

Bien entendu, il ne s’agit pas de mettre la nouvelle Superb dans le même sac que le Skoda Kodiaq de deuxième génération, même si les deux voitures sont basées sur la même plateforme (MQB Evo) et utilisent les mêmes moteurs. Si le SUV a fait l’objet d’innombrables critiques pour son look, il n’y a pas grand-chose à redire sur la Superb. En effet, les designers ont moins de liberté aujourd’hui, ne serait-ce que parce qu’ils doivent travailler avec la meilleure base aérodynamique possible.

Les détails de la voiture sont conçus dans l’esprit du nouveau langage « Modern Solid », qui ne choque généralement pas, mais ne ravit pas non plus. L’utilisation de ce langage se reflète dans la palette de couleurs disponibles. Huit teintes sont proposées, dont six sont inédites, y compris le jaune Ice Tea dans lequel est présenté l’un des breaks de la galerie photo. Ce dernier mesure 4 902 millimètres de pare-chocs à pare-chocs, tandis que le liftback est plus long de 10 millimètres. Par rapport au passé, il y a un décalage de 43 et 40 mm, ce qui se traduit par un coffre plus grand – 645 litres pour la version la moins pratique et 690 litres pour le break.

En termes d’espace sous le capot, l’unité de base est un moteur quatre cylindres de 1,5 litre complété par une technologie mild-hybrid qui envoie 150 ch aux roues avant. Mais en plus de cela, vous pourrez également opter pour des unités 2.0 TSI (204 et 265 ch) et 2.0 TDI (150 et 193 ch). Les deux versions les plus puissantes sont automatiquement associées à une transmission intégrale, une boîte automatique à sept rapports étant la seule option pour l’ensemble de la gamme. Après le Kodiaq, la Superb est donc le prochain nouveau venu à ne plus disposer d’une boîte manuelle.

Comme confirmé précédemment, le groupe motopropulseur hybride rechargeable composé d’un cinq cylindres, d’un moteur électrique et d’une batterie de 25,7 kWh qui peut être utilisé pour parcourir plus de 100 kilomètres standard « sans émissions » ne sera disponible que sur le break. Ce n’est pas si surprenant, car la Volkswagen Passat sœur n’est arrivée que dans la version Variant. Il était donc plus économique pour le groupe VW de proposer la technologie hybride rechargeable avec un seul type de carrosserie.

Mais au moins sur le marché tchèque, personne ne le regrettera, car la version PHEV dispose de 204 chevaux, d’une boîte de vitesses automatique à six rapports et d’une traction avant. Rien d’extraordinaire en somme. Mais pour cela, la clientèle devra débourser beaucoup d’argent. Il faudra attendre un peu pour que les prix soient annoncés, mais ils ne seront certainement pas bas. La version actuelle est proposée à partir de 920 900 CZK, la nouvelle ne descendra donc pas en dessous d’un million de couronnes, même s’il s’agit plus d’un lifting que d’une voiture entièrement nouvelle.

Il nous reste à jeter un coup d’œil à l’intérieur, qui semble plus attrayant que l’habitacle actuel, mais dont la majeure partie donne une certaine impression de vieillesse. On ne peut que s’en féliciter, mais le problème réside dans le combiné d’instruments numérique de 10 pouces, qui fait l’effet d’un poing dans l’œil. Malheureusement, la technologie analogique est révolue à cet égard, et nous devons donc accepter ce changement. En revanche, les nouveaux cadrans intelligents multifonctions, qui représentent un certain nombre de fonctions différentes, font pencher l’aiguille de la balance du côté positif.

Le reste de l’habitacle fait référence à l’écologie. Par exemple, tous les textiles sont fabriqués à partir de polyester 100 % recyclé, tandis que le cuir est fabriqué de la manière la plus respectueuse possible de l’environnement. Même le grattoir dans le couvercle du réservoir et le parapluie dans la portière sont fabriqués à partir de matériaux recyclés. La Superb est donc entrée dans la dernière phase de son existence par combustion avec plus de confiance que le Kodiaq qui lui est apparenté, mais il s’agit potentiellement d’un « cinéma triste ».

Si Skoda reste fidèle à ses projets électriques qui s’avèrent inefficaces, nous ne verrons pas d’autres voitures de ce type sortir de ses ateliers – il y aura des liftings à venir, mais les nouvelles générations de Fabia, Octavia et d’autres modèles sont déjà censées être électriques. Franchement, nous sommes convaincus qu’il s’agit d’une stratégie tellement insoutenable que l’avenir ne ressemblera pas à ce que Skoda envisage aujourd’hui. Mais cela ne veut pas dire qu’elle n’essaiera pas de mener à bien ses projets, ce qui suffira à faire grimacer très douloureusement bon nombre de ses clients actuels.

La nouvelle Superb n’a certainement pas l’air aussi mauvaise que le Kodiaq de deuxième génération, même si en la regardant de côté, on peut penser à une production asiatique. Mais c’est probablement le seul défaut de cette beauté, tout comme le tableau de bord numérique à l’intérieur vous irritera probablement un peu. L’avantage, c’est qu’il s’agit d’une voiture « normale ». Photo : Škoda Auto

Source : Škoda Auto

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