La fête de l’électricité se termine, les propriétaires de voitures électriques paieront près de 4 000 euros par an pour leurs lourdes voitures qui détruisent les routes.
La fête de l’électricité se termine, les propriétaires de VE paieront près de 4 000 dollars par an pour leurs lourdes voitures qui détruisent les routes
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L’époque où les propriétaires de voitures électriques se faisaient arroser d’argent par tous ceux qui n’en voulaient pas est en passe de devenir révolue. Et ce n’est pas tout : ils devront désormais payer eux-mêmes. Et bien qu’ils aient bénéficié d’une très bonne affaire au départ, la nouvelle taxe en vigueur dans l’Alberta, au Canada, les fait déjà grincer des dents.
Jusqu’à présent, essayer d’inciter les gens à acheter des voitures électriques dont ils ne veulent pas naturellement a été comme une fête où les confettis ne volent pas dans les airs, mais où les billets de banque le font. Les voitures elles-mêmes et leurs acheteurs ont été arrosés de subventions et de promesses de gratuité. Nombreux sont ceux qui se sont laissés tenter par ces cadeaux économiques sans se demander qui payait la fête et quelle pouvait être l’ampleur de la gueule de bois.
Cette dernière éventualité était inévitable : après tout, les DJ des soirées électriques ont cessé de jouer. En plus de la solidarité à toute épreuve (certains d’entre vous pourraient-ils choisir de faire un don à la voiture électrique de leur voisin ?), les boissons gratuites s’arrêtent et les propriétaires de voitures à batterie doivent mettre la main à la poche. Et même si on leur demande une somme relativement modeste, ils se mettent sans surprise à débourser de tous côtés. À ce stade, on peut se demander ce qui se passerait s’ils devaient rembourser tout ce que d’autres ont payé.
Nous parlons ici de ce qui se passe au Canada, où les politiciens de la province de l’Alberta ont décidé que les propriétaires de voitures électriques devront payer une redevance annuelle de 200 dollars canadiens (environ 3 700 CZK) pour pouvoir emprunter les routes de la province. Ce n’est pas rien, c’est certain, mais ce n’est pas non plus une somme faramineuse – cela représente à peine un demi pour cent de la valeur de la voiture électrique la moins chère actuellement disponible au Canada (une Mini Cooper SE, soit dit en passant). Selon les législateurs, il s’agit de compenser le poids excessif qui rend les voitures à batterie plus destructrices pour les routes que les voitures à moteur à combustion.
C’est ce que rapportent nos confrères d’Auto News Canada, qui calculent que les propriétaires de voitures électriques enrichiront ainsi les caisses de l’État au cours de l’année fiscale 2024-2025 de 1 million de dollars (environ 23,39 millions de CZK). L’année suivante, le montant devrait être multiplié par cinq et, au cours de l’année fiscale 2026-2027, il devrait déjà s’élever à 8 millions de CZK. USD (187,1 millions de CZK). C’est déjà suffisant, mais c’est encore une goutte d’eau dans l’océan comparé à la charge qui pèse sur les propriétaires de voitures à combustion interne, qui paient 1,4 milliard de dollars (32,74 milliards de CZK) par an au titre de la taxe sur les carburants.
De plus amples détails devraient être connus cet automne, la nouvelle taxe devant entrer en vigueur le 1er janvier de l’année prochaine. Toutefois, des personnalités comme Brian Kingston, président de l’Association canadienne des constructeurs de véhicules automobiles, s’y sont déjà opposées. Il a déclaré que « taxer les véhicules électriques ne facilitera pas la réalisation des objectifs ambitieux du Canada en matière de véhicules électriques ». En fait, selon lui, « une aide gouvernementale à tous les niveaux possibles » est nécessaire pour donner aux gens une chance d’utiliser l’énergie de la batterie.
Le gouvernement canadien réduit le prix des voitures électriques grâce à une subvention directe de 5 000 dollars (environ 76 000 couronnes), et les entreprises peuvent également compter sur des déductions fiscales avantageuses. La fête mentionnée dans l’introduction n’est donc pas terminée, mais chaque verre a été facturé à un montant relativement symbolique. Cependant, il est clair que cela pose déjà un problème. Et peu de propriétaires de voitures électriques se rendent compte que les temps à venir sont bien pires – et qu’ils le seront lorsque l’électricité sera taxée de la même manière que le carburant.
« Nous devons réparer les routes. Et nous avons besoin de l’aide de tous », a déclaré Nate Horner, ministre provincial des finances de l’Alberta. On ne peut qu’être d’accord avec ces mots. À cet égard, il n’est pas surprenant que les politiciens réclament aux propriétaires de voitures électriques l’argent que les propriétaires de véhicules à combustion interne ne paient pas, du moins pas directement. Mais la question se pose de savoir dans quelle mesure les quelques millions de dollars versés chaque année permettront d’économiser les routes de l’Alberta.
Les voitures électriques comme la Ford F-150 Lightning sont de grosses machines lourdes qui ne brûlent certainement pas les routes. Il est donc compréhensible qu’elles soient soumises à de nouvelles taxes, mais si l’on considère que leurs acheteurs bénéficient d’une subvention de 5 000 dollars par voiture et d’une série d’autres avantages, le chiffre de 200 dollars canadiens par an n’est pas très élevé. Pourtant, les défenseurs des VE ont immédiatement poussé des cris d’orfraie – ils sont habitués à prendre, pas à donner. Photo : Ford
Source : Auto News Canada
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