Le ministre allemand a montré à quel point les politiciens « verts » sont déconnectés de la réalité. Ils n’ont aucune idée du prix des voitures aujourd’hui

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Comment est-il possible, me direz-vous, que des hommes politiques prennent encore et encore des décisions aussi absurdes, en ignorant complètement la réalité dans laquelle nous vivons ? La réponse est évidemment simple : Ils ne la connaissent pas, ils n’y vivent manifestement pas eux-mêmes.

Nous ne voulons pas nous répéter, mais nous préférons souligner que nous n’avons rien contre les voitures électriques en tant que telles. Si les constructeurs automobiles veulent les fabriquer et les vendre, ils le peuvent. Si un client veut en acheter une, il peut le faire. Nous sommes totalement libres de penser à cet égard, nous n’imposons rien à personne, nous nous opposons seulement à ce que d’autres l’imposent. En fin de compte, s’il s’agit d’une si bonne solution, elle s’imposera d’elle-même, quoi qu’on dise ou qu’on écrive. Le fait qu’elles ne s’imposent pas tant que cela, malgré d’énormes subventions et de nombreux autres avantages, est révélateur d’une réalité bien différente.

Cette réalité est également évidente en Allemagne, où, après la simple suppression des subventions aux entreprises (ce qui est loin de supprimer tous les avantages artificiels pour les entreprises, sans parler des acheteurs privés), les ventes de voitures électriques ont fortement chuté et restent à ce niveau, avec la perspective de nouvelles baisses. Les voitures électriques ne sont tout simplement pas une option compétitive et la plupart des ventes fluctuent en fonction de la redistribution et des subventions de toutes sortes.

Malgré cela, la pression politique en faveur de l’électrification des voitures ne faiblit pas. Le ministre allemand de l’économie et de la protection du climat, Robert Habeck, a récemment montré pourquoi il en est ainsi : les politiciens « verts » comme lui sont complètement déconnectés de la réalité. Lors de ses récentes apparitions télévisées sur ARD, notamment dans le talk-show de Sandra Maischberger, il a déclaré que les gens n’avaient pas besoin de lutter contre l’orientation verte de l’Europe, car ils pouvaient facilement acheter une nouvelle voiture électrique de grande taille qui répondrait à leurs besoins pour moins de 30 000 euros (environ 738 000 couronnes tchèques). Dans le même temps, il a déclaré qu’il ne savait pas si une telle voiture existait, ce qui est aussi ridicule qu’embarrassant. Elle n’existe vraiment pas.

« Que vous achetiez une voiture électrique à 100 000 euros et que vous gagniez 200 000 euros par an, ou une petite voiture à 30 000 euros, si une telle voiture existe et que vous gagnez peu, vous recevrez toujours le même soutien », a déclaré M. Habeck, littéralement. Et il en a fait déchanter plus d’un. D’abord parce qu’ils n’ont pas la moindre idée de ce que coûtent aujourd’hui les voitures neuves. Il existe bien des voitures électriques à moins de 30 000 euros, mais aucune d’entre elles ne peut être considérée comme une véritable voiture familiale. Elles sont extrêmement chères pour leur catégorie et, enfin, la somme de 30 000 euros est déjà très élevée pour la plupart des acheteurs allemands.

Ces 30 000 euros suffisent pour acheter une Fiat 500e, une Renault Twingo E-Tech ou une Dacia Spring. C’est tout. Aucune de ces voitures ne peut parcourir plus de 200 kilomètres d’une traite dans la réalité. Dans le cas de la voiture italienne, vous ne pouvez compter que sur 50 kW de puissance lors de la recharge, et dans le cas des voitures française et roumaine, vous devrez attendre encore plus longtemps pour reconstituer la maigre capacité de la batterie. S’agit-il d’une solution familiale à part entière pour qui que ce soit ?

En outre, rien de bien mieux n’est à l’horizon. Les constructeurs promettent constamment des voitures électriques « abordables », mais VW ne parle que de l’ID.2, le successeur de la Polo ou de la Fabia, qui commence à 25 000 euros (environ 615 000 couronnes tchèques). Mais même cela ne sera pas abordable, et encore moins une voiture familiale à part entière. Et il n’est pas du tout certain que l’ID.2 arrivera réellement à ce prix, comme la Tesla de base pour le même montant.

Ainsi, les hommes politiques, qui sont censés représenter de larges groupes de personnes, prennent manifestement leurs décisions en fonction de leur propre perception de la réalité, manifestement déformée. Par ailleurs, Robert Habeck vit dans un château quelque part dans les airs, et il n’y sera pas seul. Peut-être que lui et d’autres ont suffisamment de Nutella « allemand » bon marché et de haute qualité…

Les voitures électriques les moins chères sur le marché allemand sont les 500e … Photo : Fiat

…Twingo E-Tech… Photo : Renault

…et Spring. Mais aucune ne répond aux besoins quotidiens des familles. Dire que n’importe qui peut aujourd’hui acheter une nouvelle voiture électrique pour toute la famille est une affirmation totalement absurde. Photo : Dacia

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