Les Chinois ont commencé à vendre une voiture encore plus grosse que la Skoda Octavia avec 177 chevaux pour 276 000 couronnes tchèques, ce qui les place dans une toute autre catégorie.

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Et nous ne vous dirons même pas qu’elle a deux moteurs, parce que vous seriez déjà en train de vous casser la tête. Skoda vend un tel véhicule à partir de 945 000 livres sterling, les Chinois sont presque quatre fois moins chers.

En ce qui concerne l’évolution de l’industrie automobile européenne au cours des dernières années, une question un peu plus objective se pose, à côté des impressions tout à fait subjectives des « utilisateurs » : L’Europe restera-t-elle compétitive ? Personne de sensé ne peut nier que le vieux continent est à la pointe de l’industrie automobile depuis plus de 100 ans, la grande majorité des inventions et innovations clés ayant vu le jour ici. Il ne s’agit pas de nier le mérite des entreprises américaines ou asiatiques, mais leur contribution aux développements spectaculaires dans ce domaine a toujours été assez marginale.

C’est également la raison pour laquelle les voitures européennes ont toujours été relativement chères ; personne ne pouvait s’attendre à obtenir le summum de l’évolution du courant dominant ou du haut de gamme au prix le plus bas. Mais sous le poids de la réglementation et des orientations politiques, le monde automobile européen est devenu à la fois plus rétrograde et plus cher. L’avance des entreprises locales a été si grande à certains égards que même si VW, par exemple, recycle et arrache la « sept » sous la forme de la Golf de huitième génération, elle reste l’une des meilleures voitures compactes au monde. Mais on ne peut pas en vivre éternellement, surtout quand on rend la voiture presque deux fois plus chère en même temps et qu’on ne voit l’avenir que dans quelque chose d’encore plus cher et d’encore plus mauvais.

Skoda se trouve dans une situation similaire. Il vend maintenant l’Octavia IV de base à partir de 620 000 CZK, même s’il s’agit essentiellement de la même voiture qu’il vendait il y a 10 ans à partir de 335 000 CZK. Malgré cela, il ne s’agit pas encore d’un fiasco commercial, mais il est clair que le constructeur automobile tchèque doit également s’incliner face à une concurrence nettement moins chère sur de nombreux marchés, dont il ne peut égaler les offres. L’un de ces marchés est la Chine, où le constructeur automobile a été pratiquement piétiné par ses rivaux. Et les Chinois voudront faire de même ailleurs.

En raison de préjugés et d’une tradition limitée, ils auront naturellement plus de mal, mais avec des offres comme celle d’aujourd’hui, ce sera plus facile. Il s’agit d’un nouveau produit de la société chinoise Wuling, connue jusqu’à présent surtout pour ses petites voitures électriques. Mais le nouveau modèle, qui porte le nom étrange de Xing Guang (ou Starlight, ou quelque chose comme ça), n’est ni petit ni électrique. Il s’agit d’une énorme compacte, encore plus grande que l’Octavia, qui repose principalement sur un moteur à combustion interne. Et elle offre tellement de choses pour si peu qu’on en reste bouche bée.

D’accord, le design de la voiture est un peu chinois, mais au moins il n’est pas égocentrique. Elle s’intègre dans une carrosserie très optimisée sur le plan aérodynamique, avec un coefficient de traînée de seulement 0,228. Cela favorise l’efficacité opérationnelle et la dynamique à toutes les vitesses élevées, ce que vous apprécierez peut-être davantage qu’une jolie voiture disgracieuse qui se déplace à un litre aux cent trente. L’accent mis sur l’efficacité maximale se traduit par le choix de jantes de 17 ou 18 pouces équipées de pneus à faible résistance au roulement.

Comme nous l’avons déjà laissé entendre, il ne s’agit pas du tout d’une petite voiture. Avec une longueur de 4 835 mm, une largeur de 1 860 mm, une hauteur de 1 515 mm et un empattement de 2 800 mm, elle est considérablement plus grande à tous points de vue que l’Octavia actuelle, de plus de 13 cm en ce qui concerne l’empattement. L’espace intérieur devrait être à la hauteur, du moins si l’on en croit les photos officielles – le modèle chinois est un véritable festin aux places arrière. À l’avant, l’équipage dispose principalement de gadgets électroniques et de confort modernes – un combiné d’instruments numérique, un système d’infodivertissement avec un écran allant jusqu’à 15,6 pouces, un siège conducteur à six réglages électriques, une climatisation automatique ou un système audio à six haut-parleurs.

Heureusement, il n’y a pas de groupe motopropulseur électrique sous le capot pour dégrader la convivialité de la voiture, bien qu’une version électrique apparaisse également plus tard dans la gamme. Le groupe motopropulseur par défaut est un hybride rechargeable composé d’un quatre cylindres turbo de 1,5 litre et d’un moteur électrique. La puissance totale du système atteint 177 ch, ce qui n’est pas négligeable. Nous ne connaissons pas la dynamique de la voiture, mais il y aura deux batteries disponibles – une de base avec 9,5 kWh et une autonomie annoncée jusqu’à 70 km en électricité seule, ou une supérieure avec 20,5 kWh, qui devrait être capable de couvrir jusqu’à 150 km. L’autonomie totale avec le réservoir et le carburant est censée atteindre 1 100 km, soit quelque chose comme Prague-Paris, même avec un peu de conduite « sans émissions » autour de la capitale française, avec un peu de bienveillance.

Il s’agit d’une technologie et d’un équipement très intéressants. Un modèle similaire, mais plus petit, est vendu par Skoda sous la forme de l’Octavia iV Ambition à partir de 944 900 livres sterling. Quel est le prix du Xing Guang ? Entre 88 800 et 105 800 CNY, soit entre 276 000 et 330 000 CNY, ce qui ne vous permettra pas d’acheter plus de la moitié d’une Octavia de base. Il est vraiment difficile de rivaliser avec une telle voiture, même si elle n’a pas de marque connue, de tradition, ou quoi que ce soit de ce calibre. Il s’agit d’une toute autre catégorie de prix, nous parlons de près d’un quart du prix d’un produit comparable.

Ce que les Chinois peuvent offrir pour une fraction du prix d’une Skoda Octavia est à couper le souffle. Comment les constructeurs automobiles européens comptent-ils rivaliser ? Photo : Wuling Motors

Source : Wuling Motors

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