Les Russes fortunés continuent d’acheter des Ferrari et des Lamborghini dernier cri, tandis que des voitures « interdites » d’une valeur de plusieurs milliards entrent dans le pays.
Les riches Russes continuent d’acheter les dernières Ferrari et Lamborghini, et des milliards de voitures « interdites » entrent dans le pays par des voies détournées.
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Et ce n’est pas une mince affaire : des journalistes russes indépendants font état d’au moins un millier de cas dans lesquels des voitures d’une valeur supérieure à 2,5 milliards de couronnes tchèques ont été importées dans le pays. La presse occidentale affirme que ces riches Russes se moquent des sanctions.
Ne mentionnons pas pour la première fois que les sanctions économiques à l’encontre de la Russie manquent clairement leur cible en termes d’impact sur la Russie elle-même. Elles ont sans aucun doute rendu la vie difficile aux Russes, leur ont coûté beaucoup d’argent et les ont obligés à rester immobiles pendant longtemps, mais les Russes ne semblent pas être en mesure de les supporter. Ce n’est pas tant leur faute que celle des hommes politiques occidentaux qui pensaient que le monde entier se rallierait à eux dans ce combat. Ce n’était pas le cas et ce n’est toujours pas le cas.
Il reste trop de pays importants qui n’ont pas coupé la Russie de quoi que ce soit, et qui ne se sont pas permis d’être coupés de quoi que ce soit de russe. Et les Russes s’en sortent. Il est probablement impossible de dire objectivement à quel point leur situation est pire que par le passé, mais cela ne les a pas mis à genoux. La population, sans exclure les plus riches, ne souffre donc pas vraiment non plus. Au contraire, ils se battent pour avoir accès aux choses dont ils ont été privés par les sanctions occidentales. Les produits de luxe européens, par exemple.
C’est plus compliqué que cela, vous n’achèterez probablement pas ces produits pendant vos vacances en Iran. Mais même ici, les Russes ont trouvé des moyens d’obtenir ce qu’ils veulent. Le quotidien néerlandais De Telegraaf en fait état, citant des recherches menées par Verstka Media, une plateforme indépendante de journalisme russe, qui affirme que ces produits entrent en Russie par des voies détournées, via le Belarus. Bien que ce pays se soit lui aussi attiré les foudres de l’Occident, il n’a pas été frappé par autant de sanctions et il est possible d’importer des voitures par cette voie.
Les riches Russes n’ont donc pas à craindre que leurs voisins les méprisent parce qu’ils possèdent la même Ferrari, Lamborghini ou Rolls-Royce depuis trois ans. C’est ainsi que des voitures comme la SF90 Stradale, l’Urus et le Cullinan entrent en Russie, et en grand nombre. Les chiffres exacts ne sont pas disponibles, bien sûr, et il n’existe pas de statistiques officielles, mais les journalistes rapportent que plus de 1 000 voitures de luxe sont entrées en Russie de cette seule manière depuis le début de la guerre. Il s’agirait d’une activité commerciale importante, avec une trentaine d’entreprises rien qu’au Belarus, qui ont exporté ensemble des voitures d’une valeur de plus de 100 millions d’euros, soit plus de 2,5 milliards de couronnes tchèques.
De plus, ce n’est pas le seul canal, d’autres pays voisins sont devenus la porte d’entrée pour presque tout ce qui se fait en Russie. Et officiellement, il n’est pas permis d’y accéder. Il est donc logique de se demander si les sanctions ont été bien comprises – d’un point de vue rationnel, il semble que si tous les grands pays du monde ne s’y associent pas, elles perdent en quelque sorte leur effet par définition.
Si les Russes ont envie d’une nouvelle Ferrari SF90, pas de problème, ils l’auront, disent-ils. Certes, elle sera un peu plus chère, mais cela ne semble gêner personne. Photo : Ferrari
Source : De Telegraaf
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