Les voitures chinoises inondent furtivement un autre pays de l’UE, où elles sont cinq fois plus demandées qu’en Allemagne.

Les voitures chinoises inondent furtivement un autre pays de l’UE, où la demande est cinq fois plus forte qu’en Allemagne.

Les voitures chinoises inondent furtivement un autre pays de l'UE, où la demande est cinq fois plus importante qu'en Allemagne.

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Les Chinois arrivent ? Faux, ils sont déjà là, mais peu de gens s’en rendent compte. L’effort d’électrification des voitures joue en leur faveur, puisqu’ils sont actuellement les plus avancés dans l’un des paradis électriques du vieux continent, les Pays-Bas.

La semaine dernière encore, nous écrivions que les voitures chinoises inondaient discrètement l’Allemagne. Leur part dans les importations de voitures neuves en provenance de l’étranger augmente considérablement, triplant presque d’une année sur l’autre, et ce dans un contexte où les exportations de voitures allemandes vers la Chine diminuent sensiblement. Cela peut en surprendre certains, mais ce n’est que le dernier développement en date de la redéfinition de la carte automobile du monde à laquelle nous assistons depuis de nombreuses années.

Les constructeurs automobiles chinois travaillent avec des intrants moins chers, de l’énergie à la main-d’œuvre, et ne sont pas soumis à autant de contraintes de marché, ce qui leur permet d’être plus flexibles et moins chers. Tant qu’ils ne pouvaient pas fabriquer une voiture compétitive avec un design raisonnablement impressionnant, ils s’en fichaient, mais cette époque est révolue et ils ne peuvent qu’exploiter leurs avantages concurrentiels. Le fait qu’ils ne les utiliseraient pas en Europe était une illusion qui ne pouvait pas se traduire dans la réalité.

Si l’on ajoute à cela les pressions de l’UE en faveur de l’électrification de toutes les voitures particulières sans distinction, un autre domaine de l’Empire du Milieu, étant donné la domination des Chinois dans la production de batteries, on ne peut s’attendre à rien d’autre qu’à une intensification progressive de la présence des constructeurs automobiles chinois en Europe. Et c’est ce qui se passe, qu’on le veuille ou non. Ce qui est piquant, c’est que beaucoup de gens ne le remarquent même pas, cela se passe presque inaperçu, et pourtant, sur certains marchés, cela se passe déjà de manière très intensive.

La dernière remarque en date émane de mes collègues de mon autre pays d’origine, les Pays-Bas, qui, dans le dernier numéro d’Auto Week, calculent l’importance des Chinois sur ce marché. Ils ont donc du mal à déterminer qui sont réellement les Chinois, car, par exemple, même Volvo appartient désormais aux Chinois, Lotus appartient aux Chinois, Aston Martin appartient de plus en plus aux Chinois, ils contrôlent pratiquement Mercedes, ils ont un droit de regard important sur Stellantis… Par ailleurs, de plus en plus de voitures sont fabriquées en Chine, y compris des Teslas. Mais mes collègues ont adopté une approche raisonnable et n’ont considéré comme chinoises que les marques chinoises traditionnelles ou les nouvelles marques créées par des constructeurs automobiles chinois, avec deux autres marques entre parenthèses, mais nous y reviendrons dans un instant.

Selon la première optique mentionnée, les Chinois ont déjà gagné 4,07 % de parts de marché aux Pays-Bas cette année. Si l’on ajoute Polestar (contrôlé par Volvo, mais autrement une affaire chinoise) et Smart (maintenant quelque chose comme MG, juste un constructeur automobile chinois avec un nom ayant des racines en Europe), c’est même 4,43%. C’est déjà beaucoup, relativement cinq fois plus qu’en Allemagne (0,79 et 1,04 % respectivement, en utilisant la même optique). Et même si, sur le gigantesque marché allemand, cela signifie toujours plus de voitures en termes nominaux, bien sûr, en termes relatifs, les Chinois détiennent près d’un vingtième du marché au pays des tulipes et gagnent presque trois fois plus d’une année sur l’autre, ce qui est d’ailleurs similaire à ce qui se passe en Allemagne.

Tout cela grâce à 5 651 ventes de voitures essentiellement électriques de marques telles que Lynk & Co, Nio, MG, BYD, Ora… Cela fait beaucoup de marques. Compte tenu de leurs prix, de leur disponibilité et de l’environnement politique local, il est impossible qu’elles ne prennent pas de plus en plus d’importance au fil du temps. Le fait que les politiciens viennent de leur ouvrir la voie ne fait l’objet d’aucun débat.

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Lynk & Co 01 est l’un des best-sellers néerlandais. Malgré son nom anglais, il est chinois dans tous les sens du terme. Et grâce à lui, les Chinois s’emparent de près de 5 % des parts de marché. Photo : Lynk & Co

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