Les voitures électriques sont à l’origine de l’incendie d’un autre cargo géant rempli de voitures, alors qu’elles ne représentent que 25 des 2 857 voitures à bord.

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Ce n’est qu’une conclusion provisoire, mais le cours des événements suggère exactement cette cause. Le feu est encore inextinguible, faisant un mort et seize blessés, sept hommes ayant dû passer par-dessus bord dans l’urgence.

Nous avons identifié à plusieurs reprises les conséquences potentielles des incendies de voitures électriques comme un risque négligé qui sera rappelé plus souvent au fur et à mesure que ces voitures se répandront. Croyez-nous, nous aimerions nous tromper, mais les événements récents suggèrent malheureusement que c’est exactement ce qui se passera.

Ne parlons pas maintenant de la probabilité qu’un tel incendie se produise, cela n’a finalement aucune importance. L’essentiel est que lorsqu’il se produit, il est très intense et difficile à éteindre. Et il peut se produire essentiellement au hasard dans des circonstances très spécifiques. Ces derniers jours, nous avons évoqué le cas d’une femme dont la Mercedes EQE non chargée a pris feu dans son garage après être restée des dizaines d’heures à l’arrêt et a mis le feu à sa maison. Nous avons également parlé du rallumage de semi-remorques électriques qui avaient été éteints pendant plus d’un mois. Et aujourd’hui, nous avons un incendie bien plus grave qui sent à nouveau la voiture électrique.

En effet, un navire appelé Fremantle Highway a pris feu à une trentaine de kilomètres au nord de la côte de l’île néerlandaise d’Ameland. Il s’agit d’un cargo géant transportant 2 857 voitures de Bremerhaven, en Allemagne, vers l’Égypte, puis vers Singapour, Taïwan et le Japon via le canal de Suez. Seules 25 des voitures à bord étaient censées être des voitures électriques, mais ce sont elles qui sont à l’origine de l’incendie.

C’est l’avis préliminaire des garde-côtes néerlandais (Kustwacht), qui ont été les premiers à intervenir sur les lieux de l’incendie et ont interrogé les premiers témoins. Selon un porte-parole de la Kustwacht, l’incendie aurait commencé lorsqu’un des modèles électriques a pris feu spontanément, ce à quoi certains des 23 membres de l’équipage ont tenté de s’attaquer par leurs propres moyens. Cependant, l’intensité de l’incendie n’a pas permis d’y remédier. Les flammes se sont rapidement propagées d’abord aux autres modèles électriques, puis aux autres voitures et à l’ensemble du navire. De plus, l’intensité de l’incendie et le fait qu’il n’ait pas pu être maîtrisé par l’équipage, par ailleurs supposé expérimenté, suggèrent que l’incendie a dû être extrêmement intense.

Les suites de l’accident suggèrent également que l’incendie s’est déclaré soudainement et de manière très intense. Et ils sont tristes – une personne est morte sur les lieux, 16 autres ont été blessées. Sept d’entre elles ont dû sauter du navire dans la mer parce qu’il était impossible de rester à bord en toute sécurité. « Ces personnes ont dû sauter », a déclaré le capitaine du bateau de sauvetage, bien connu sous le nom d’Ameland. « Ils étaient vraiment en détresse, ils ont dû sauter, on ne fait pas ça comme ça », a-t-il ajouté en marin expérimenté. Tous les survivants ont ensuite été repêchés et soignés à bord de l’Ameland, tandis que le reste de l’équipage a été évacué par hélicoptère. Personne d’autre n’est considéré comme étant en danger de mort.

Plus triste encore, l’incendie n’a pas pu être maîtrisé, et le Kustwacht comme le Rijkswaterstaat (quelque chose comme le ministère tchèque du développement régional, qui est également en charge des eaux sous juridiction néerlandaise) craignent que le navire ne coule sur place. Il s’agirait d’une nouvelle catastrophe environnementale, qui est bien sûr déjà un incendie.

Ajoutons que ce ne serait pas la première fois qu’une batterie de voiture électrique prendrait feu spontanément sur un cargo. En 2022, le cargo Felicity Ace s’est enflammé et a fini par couler. Depuis lors, un débat s’est engagé sur la question de savoir s’il est sûr de transporter des VE sur des cargos de la manière actuelle. En réponse, certaines compagnies maritimes ont interdit le transport de tous les véhicules électriques à bord de leurs navires, mais Shoei Kisen Kaisha, la compagnie qui exploite la Fremantle Highway, n’est pas l’une d’entre elles. Si ce trio de mots exotiques vous dit quelque chose, c’est que cette société est également propriétaire de l’Ever Given, le navire qui a bloqué le canal de Suez en 2021.

Seul l’avenir nous dira quelles voitures se trouvaient à bord. Nous avons contacté Audi, BMW, Mercedes et VW pour obtenir des commentaires, car étant donné le lieu de la navigation, il est presque certain qu’il ne s’agissait que de voitures allemandes. Jusqu’à présent, Mercedes a confirmé la présence de 350 de ses voitures à bord, mais n’a pas voulu s’exprimer sur le nombre de voitures électriques qui s’y trouvaient. Nous ajouterons d’autres informations dès qu’elles seront disponibles.

Le navire Fremantle Highway brûle toujours en mer du Nord. La cause serait l’allumage d’une des voitures électriques à bord, bien qu’elle ne représente que 25 voitures sur près de 3 000 au total. Photo : Kustwacht Nederland, CC0 Domaine public

Sources : Kustwacht Nederland, Rijkswaterstaat, Mercedes-Benz, NOS

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