Une nouvelle tentative de l’UE d’interdire les moteurs à combustion interne de manière détournée échoue, trop de pays s’y opposant, y compris la République tchèque.

La prochaine tentative de l’UE d’interdire les moteurs à combustion interne de manière détournée échoue, trop de pays s’y opposant, y compris la République tchèque.

La prochaine tentative de l'UE d'interdire les moteurs à combustion interne de manière détournée échoue, trop de pays s'y opposant, y compris la République tchèque.

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Nous nous attendions presque à ce que les politiciens se retiennent jusqu’à ce qu’ils se rendent compte que les plans qu’ils élaboraient étaient techniquement et économiquement infondés. En fin de compte, il semble que toutes les tentatives d’action drastique s’arrêteront avant même d’avoir pu commencer.

Tout le monde connaît la tentative d’interdire la vente de nouvelles voitures à moteur à combustion interne dans l’Union européenne à partir de 2035. C’est ce que l’on appelle aujourd’hui l’interdiction, mais il ne s’agissait même pas d’une interdiction pure et simple : l’UE devait « simplement » fixer des conditions pour la vente de voitures neuves qui ne pourraient jamais être remplies avec des moteurs à combustion interne. Mais même cela n’a finalement servi à rien, puisque l’Allemagne et l’Italie, en particulier, ont prévu une exemption pour les carburants dits synthétiques, permettant aux moteurs à combustion interne de rester en vente pendant 12 ans ou plus. Il appartient maintenant aux constructeurs automobiles de décider comment ils vont traiter cette option et s’ils vont trouver un moyen de permettre aux voitures ordinaires d’être propulsées efficacement de cette manière. Il ne s’agira pas seulement d’une aumône pour les propriétaires de Ferrari, Lamborghini, Porsche et autres voitures similaires, qui ne se soucieront probablement pas de savoir si le litre d’essence coûte 30 ou 100 couronnes tchèques.

Outre cette interdiction un peu plus directe, l’UE a voulu donner une véritable gifle aux voitures à essence et diesel dix ans plus tôt. Le projet de norme d’émission Euro 7, qui devait entrer en vigueur en 2025, n’interdit plus rien dans sa forme actuelle, mais fixe des conditions pour les moteurs à combustion qui n’auraient plus de sens économique que pour les voitures plus chères. Le directeur de Stellantis, entre autres, a décrit ce qu’apporterait Euro 7. Il n’est donc pas étonnant que l’Italie, l’un des pays d’origine du groupe, ait lancé une initiative visant à bloquer Euro 7. Et elle semble marquer des points.

Reuters rapporte que l’effort informel pour envoyer l’Euro 7 sous le tapis est maintenant devenu un effort officiel. L’Italie, mais aussi la France et la République tchèque font partie des huit pays qui ont signé un document envoyé aux autres membres de l’UE annonçant qu’ils cesseront toute tentative de réduire davantage leurs émissions de NOx et d’autres polluants, qui sont déjà quasiment nulles. Formellement, cela ne veut rien dire, mais ces pays ont le pouvoir de mettre fin à la norme Euro 7, quelle que soit la réaction du reste de l’UE.

« Nous nous opposons à toute nouvelle règle en matière d’émissions de gaz d’échappement (y compris de nouvelles exigences en matière de tests ou de nouvelles limites d’émissions) pour les voitures et les camionnettes », peut-on lire dans le document signé par la France, l’Italie, la République tchèque, la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie. Selon le document, de nouvelles restrictions ne feraient qu’accroître les coûts sans apporter d’avantages tangibles à qui que ce soit.

La Commission européenne affirme que les nouvelles règles sont nécessaires pour réduire les émissions nocives et éviter une répétition du scandale du type Dieselgate. Ainsi, les nouvelles règles renforceraient les tests d’émissions, exigeraient le respect des limites même dans les situations extrêmes et obligeraient les constructeurs automobiles à utiliser des systèmes embarqués de surveillance de la pollution en temps réel. En outre, les voitures devraient être en mesure de respecter les mêmes limites pendant 10 ans et 200 000 miles, soit le double du minimum actuel. Mais les pays mentionnés, pour lesquels l’industrie automobile est généralement un élément important de leur prospérité économique, voient les choses différemment. Même Skoda a mis en garde contre la perte de milliers d’emplois à cause de la seule norme Euro 7, tandis que le patron de Stellantis, Carlos Tavares, a qualifié la proposition de totalement inutile.

Si les signataires de cette initiative ne changent pas d’avis, la norme Euro 7 pour les moteurs à combustion interne n’entrera pas en vigueur. Une autre tentative d’interdire indirectement les carburants essence et diesel serait donc terminée avant même d’avoir eu l’occasion de faire valoir son point de vue. Pour le plus grand bonheur des uns et le plus grand malheur des autres.

Une nouvelle tentative de l'UE d'interdire les moteurs à combustion interne se dirige vers le sol, trop de pays, dont la République tchèque, s'y opposent - 1 - Zahrivani motoru v zime 2020 ilustracni 01Une autre tentative de l'UE d'interdire les moteurs à combustion interne de manière détournée tombe à l'eau, trop de pays, dont la République tchèque, s'y opposent - 2 - Zahrivani motoru v zime 2020 ilustracni 02Une autre tentative de l'UE d'interdire les moteurs à combustion interne par un détour passe à la trappe, trop de pays, dont la République tchèque, s'y opposent - 3 - Zahrivani motoru v zime 2020 ilustracni 03
Skoda, par ailleurs plein d’idéaux verts et électriques, est l’un des constructeurs automobiles qui font pression pour que la norme Euro 7 ne devienne pas une réalité sous sa forme actuelle. Même Skoda n’est apparemment pas sûr de pouvoir survivre à un pari sur les voitures exclusivement électriques sans conséquences dévastatrices pour ses activités et ses résultats. Photo : Škoda Auto Škoda Auto

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