La tendance des indices des matières premières a été fortement à la baisse au cours des dix derniers mois. Les analystes estiment que le marché s’est clairement retourné après les chocs des premiers mois de l’agression russe.

Les prix de l’énergie ont chuté de manière particulièrement marquée, le charbon, par exemple, étant aujourd’hui deux fois moins cher qu’à son pic du mois d’août. Le prix du gaz naturel à la bourse TTF a été multiplié par 14 depuis son sommet, ce qui montre l’ampleur de la panique qui s’est emparée des marchés l’été dernier.

Les prix des produits de base continuent de chuter

Les prix sont désormais sous la pression de la lenteur de la reprise en Chine et des craintes de récession aux États-Unis. La seule chose qui maintient les prix des métaux à la hausse est la production de voitures électriques et d’équipements d’énergie verte, sinon ils chuteraient eux aussi à un rythme beaucoup plus rapide qu’aujourd’hui.

Le rallye épique du pétrole brut qui a démarré il y a trois ans, avec des prix atteignant des sommets sur plusieurs décennies, s’est finalement arrêté, selon les experts, écrit Oilprice.com.

Du pétrole, du gaz et du blé au lithium, au cuivre et au minerai de fer, les prix des principales matières premières se sont effondrés. L’indice Bloomberg Commodity Index, qui suit les cours de 23 matières premières, a chuté de 12 % depuis le début de l’année et ne montre aucun signe d’inversion de la tendance. L’indice a atteint un sommet en mai 2022, lorsque les prix des matières premières ont plus que doublé au cours des deux dernières années. Depuis lors, l’indice a chuté de près de 25 %.

Malheureusement, la baisse des prix n’a pas atteint les consommateurs dans une large mesure. Les marchands accusent les producteurs et les producteurs accusent les marchands de cupidité, et l’inflation, surtout en Europe, reste très élevée. C’est notamment le cas des prix des denrées alimentaires, qui ont augmenté de 12,5 % en glissement annuel en mai dans la zone euro, par exemple, alors que l’inflation globale s’est ralentie à 6,1 %.