La CMVM refuse de s’associer à des entreprises cotées en bourse

Le président de la CMVM, Luís Laginha de Sousa, a défendu aujourd’hui que ce n’est pas en créant des barrières à la sortie que l’on encourage les entreprises à entrer en bourse, soulignant que ceux qui sont sur le marché des capitaux ne sont pas « emprisonnés » ou « attachés ».

Luis Laginha de Sousa répondait aux questions des journalistes lors de la présentation de la stratégie et des principaux objectifs de la Commission du Marché des Valeurs (CMVM) pour 2023, à Lisbonne.

« Ce n’est pas en créant des barrières à la sortie que nous encourageons l’entrée. Ce qu’il faut, ce sont des règles claires, connues de tous. Que ce soit les émetteurs ou les investisseurs », a-t-il déclaré.

Il a également fait valoir que lorsque des barrières à la sortie sont créées, elles sont aussi des barrières à l’entrée.

« Indépendamment du fait qu’à un moment ou à un autre, il y a plus d’entreprises, plus d’entités qui sortent que celles qui entrent, il est fondamental qu’il y ait la notion que ceux qui sont à l’intérieur ne sont pas piégés, ne sont pas attachés. Ils peuvent partir et c’est ainsi que cela doit être », a-t-il déclaré.

Le responsable de la CMVM a cependant souligné qu’il est toujours nécessaire de regarder le contexte dans lequel une certaine société quitte la bourse : « C’est une chose qu’une société parte dans le sens où elle n’est plus cotée, mais c’est une autre chose qu’une société parte parce qu’elle est intégrée dans une autre société qui est déjà cotée et dans laquelle la valeur de la société reste dans le marché », a-t-il justifié.

Le président de la CMVM a présenté aujourd’hui les 23 objectifs de l’entité pour 2023, encadrés dans le plan stratégique défini pour la période 2022-2024, qui comprend la protection des investisseurs non professionnels, le développement du marché des capitaux et l’amélioration continue de la supervision.

Les objectifs pour cette année sont basés sur la lecture de la CMVM de la situation économique et du contexte géopolitique, qui considère qu’il est essentiel de « faire comprendre quels sont les avantages » et « l’importance du marché des capitaux ».

Les objectifs comprennent la recherche de la « démystification » de certaines idées sur les sociétés en bourse, à travers le développement d’un environnement d’expérience de marché pour les nouveaux émetteurs potentiels, par une sorte de test qui permet à ces sociétés la capacité de se conformer aux devoirs requis sans être soumis à des sanctions, n’ayant pas encore une date précise pour le lancement.