La moitié des grandes multinationales prévoient de réduire leur espace de bureau
Les grandes entreprises réagissent aux changements de la culture du travail résultant de la pandémie en réduisant la surface de leurs bureaux.
Près de la moitié des grandes multinationales prévoient de réduire leurs espaces de bureaux de 10 à 20 % au cours des trois prochaines années, selon une enquête de la société immobilière Knight Frank, rapporte le Financial Times.
Parmi les plus grandes entreprises, la grande majorité prévoit de réduire l’espace de 10 à 20 % au cours des trois prochaines années. En revanche, la majorité des petites entreprises prévoient d’agrandir leurs bureaux.
Près de la moitié des entreprises interrogées prévoient également de déménager leur siège social au cours des trois prochaines années.
La réduction de l’espace de bureau est le résultat de la généralisation du télétravail et de la nouvelle demande d’espace de bureau.
Environ un tiers des entreprises interrogées exigeaient de leurs employés qu’ils soient sur leur lieu de travail à temps plein ou principalement. La majorité des entreprises, environ 56 %, ont adopté une approche hybride. Environ 10 % des entreprises interrogées pratiquaient le télétravail la plupart du temps ou tout le temps.
Lee Elliott, expert immobilier chez Knight Frank, a déclaré au Financial Times que les entreprises continuent d’investir dans des locaux plus petits mais de meilleure qualité. Cela fait grimper les prix des loyers dans les zones les plus recherchées.
Du côté des perdants, on trouve les bâtiments plus anciens et les zones moins prisées, où les loyers ont également été affectés par la hausse des taux d’intérêt, a-t-il ajouté.
Selon M. Elliott, de nombreuses entreprises ont reporté leurs décisions immobilières au cours des trois dernières années afin d’attendre de voir comment la charge de travail évoluera après la pandémie. De nombreuses entreprises attendent également l’expiration de leurs baux actuels.
« On a beaucoup parlé de changement, mais nous n’en avons pas vu beaucoup de preuves. Je pense que nous avons atteint le point de basculement », a-t-il déclaré. « Les changements sur le marché de l’immobilier se produisent sur une période de 3 à 6 ans, et non de 3 à 6 mois.