Cette information provient d’une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Vaasa et de l’école d’économie de Hanken en Finlande. L’étude, publiée dans le Journal of Economics and Business, a examiné la relation entre l’attrait des traits du visage des PDG et leur rémunération dans le secteur bancaire.

Selon Sami Vähämaa, professeur de comptabilité et de finance à l’université de Vaasa, les PDG les plus séduisants gagnent en moyenne 24 % de plus en rémunération annuelle totale que leurs homologues moins séduisants.

Les employés les plus séduisants reçoivent également, en moyenne, 55 % de plus en primes, actions et options que leurs homologues moins séduisants.

Dans leur étude, Vähämaa et son équipe parlent de la prime de beauté, c’est-à-dire des primes accordées aux employés en fonction de leur apparence. En comparant des travailleurs exerçant la même profession et occupant le même poste, on constate que les travailleurs séduisants gagnent en moyenne davantage.

L’étude a montré que la prime de beauté dans la rémunération des PDG ne peut s’expliquer par des facteurs démographiques tels que l’âge, le sexe ou l’origine ethnique. Il existe donc une « prime de beauté » même sur le marché du travail des PDG très bien rémunérés.

Les PDG des banques bénéficient d’une bonne image. Les recherches montrent que l’apparence a un impact positif significatif sur la rémunération totale des PDG de banques, et en particulier sur leur rémunération discrétionnaire basée sur les performances, conclut Vähämaa.

L’étude montre également que les dirigeants de belle apparence sont plus susceptibles d’attirer les investisseurs et qu’ils sont promus sur la seule base de leurs attributs physiques.

L’étude porte sur 167 banques américaines et 272 PDG. Les chercheurs ont utilisé l’apprentissage automatique pour évaluer objectivement l’apparence des PDG de banques. Les scores d’attractivité générés par le modèle d’apprentissage automatique étaient basés sur la perception subjective de la beauté d’un grand nombre de personnes. Un ensemble de données d’apprentissage a été créé, composé d’un grand nombre d’images de visages et d’évaluations subjectives de l’apparence des individus.

Les PDG des banques américaines forment un groupe très homogène : des hommes blancs âgés d’environ 50 à 60 ans. « Nous avons testé notre modèle d’apprentissage automatique avec des images de l’acteur George Clooney, qui représente cette tranche d’âge et est généralement considéré comme séduisant », explique M. Vähämaa. Le modèle lui a attribué des notes allant de 4,2 à 4,5, selon l’image. En revanche, le score moyen pour l’attractivité des traits du visage des PDG de banques était de 2,7.

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