L’enquête 2023 d’EY sur l’attractivité de l’Europe montre que les IDE en Europe sont restés modérés en 2022, augmentant de seulement 1 % par rapport à 2021, et toujours en dessous des 7 % enregistrés en 2019 avant la pandémie de grippe aviaire.

La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne restent les trois principaux pays de destination de l’IDE, représentant ensemble environ la moitié de tous les projets d’IDE. En 2022, cependant, leur performance a été modeste : le nombre de projets d’IDE a augmenté de trois pour cent en France (1 259 projets), mais a diminué de six pour cent au Royaume-Uni (929 projets) et d’un pour cent en Allemagne (832 projets).

La crise continue

Alors que tout indiquait que les IDE en Europe auraient dû repartir à la hausse en 2021 après la pandémie de COVID-19, la guerre en Ukraine, la faible croissance économique, les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement, l’accélération de l’inflation et la flambée des coûts de l’énergie ont mis un frein supplémentaire à cette reprise.

« L’année dernière a laissé espérer une reprise de l’IDE après la pandémie, car les investissements prévus auraient pu connaître une augmentation significative, mais cela n’a pas été le cas. L’impact des crises géopolitiques, énergétiques et économiques qui ont secoué l’Europe se fait maintenant clairement sentir, et la baisse de l’activité d’investissement suggère que les investisseurs sont devenus plus prudents dans un contexte d’incertitude sur les marchés européens. Il reste à voir s’il s’agit simplement d’un recul temporaire ou si l’impact sera durable », a déclaré Olesia Abramova, associée du département d’audit estonien d’EY.

Le nombre d’emplois créés en Europe grâce aux investissements directs étrangers (IDE) a chuté de 16 % sur l’année, avec 343 634 nouveaux emplois créés. Cette baisse montre que les investisseurs sont devenus plus prudents dans un contexte d’incertitude sur les marchés européens. Les trois principaux risques d’investissement en Europe cités par les entreprises interrogées sont les problèmes économiques tels que la hausse des taux d’intérêt (45 %), l’inflation élevée (40 %) et la forte augmentation de la dette publique (36 %).