Luminor : les marchés boursiers ont reçu l’impulsion positive attendue le mois dernier

Les indices boursiers des marchés développés et émergents ont poursuivi leur tendance à la hausse en juin. Les marchés ont été principalement influencés par la décision de la Réserve fédérale américaine de cesser temporairement d’augmenter les taux d’intérêt et par la décision de la Banque centrale européenne de maintenir le cap. Cependant, la banque centrale chinoise a même surpris les attentes en réduisant les taux d’intérêt.
Selon Kalle Kos, gestionnaire d’actifs au sein de la banque privée de Luminor, la récente hausse des prix des actions est le résultat de la combinaison de plusieurs facteurs importants. « L’élan positif provient d’une saison abondante de publications de bénéfices au premier trimestre, d’un ralentissement de l’inflation et d’un optimisme croissant quant à un atterrissage en douceur de l’économie. En outre, nous pouvons ajouter à l’équation un rallye technologique alimenté par l’IA et la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, qui approche de la fin de son cycle de resserrement », a souligné M. Kose.
La combinaison de ces facteurs a eu pour résultat que l’indice des actions des marchés développés MSCI World (EUR) a augmenté de 3,63 % en juin, tandis que l’indice des actions des marchés émergents MSCI Emerging Markets (EUR) a gagné 1,43 %.
La Réserve fédérale américaine ne relève pas ses taux d’intérêt
La Réserve fédérale américaine a suspendu son cycle de hausse des taux d’intérêt, maintenant les taux d’intérêt de référence à 5,0-5,25 % après dix hausses consécutives. « Toutefois, les prévisions actualisées indiquent que le pic des taux d’intérêt pourrait se situer autour de 5,6 %. Cela implique qu’il pourrait y avoir deux autres hausses de 0,25 point de pourcentage, même après la baisse surprenante de l’inflation selon l’IPC et l’IPP », a expliqué M. Kose.
Toutefois, le resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale jusqu’à présent a exercé une certaine pression à la baisse sur la croissance et l’inflation, ainsi qu’un resserrement des conditions de prêt des banques. « Dans le même temps, les rendements obligataires ont commencé à augmenter car les marchés ont pris en compte la possibilité d’une nouvelle hausse des taux d’intérêt », a ajouté M. Kose.
La Banque centrale européenne maintient le cap choisi
La politique monétaire est également sous les feux de la rampe de ce côté-ci de l’Atlantique, selon le gestionnaire d’actifs de la banque privée de Luminor. Lors de sa réunion de juin, la Banque centrale européenne a annoncé une augmentation de 0,25 point de pourcentage des taux d’intérêt, portant le taux de base à 3,5 %, son plus haut niveau depuis 22 ans.