Marché noir ⟩ Le fauxkraam se vend bien chez les jeunes
Une enquête de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) révèle qu’un tiers des Européens jugent acceptable d’acheter des produits contrefaits si le prix du produit authentique est trop élevé. La moitié des jeunes sont du même avis.
Les Européens sont de plus en plus conscients des risques et des conséquences de l’achat de produits contrefaits et de l’utilisation de contenus provenant de sources illégales. 80 % des Européens pensent que la contrefaçon soutient les organisations criminelles et nuit aux entreprises et à l’emploi. Deux tiers d’entre eux considèrent également que la contrefaçon constitue une menace pour la santé, la sécurité et l’environnement.
Ignorance et piraterie
35 % des consommateurs estoniens ne savent pas si un produit est authentique ou non, et 10 % déclarent avoir acheté des contrefaçons volontairement. 13 % des Estoniens ont consommé illégalement du contenu, en particulier pour regarder du sport.
L’année dernière, quatre Européens sur dix ont payé pour avoir accès à des contenus provenant de sources légales, un résultat similaire chez les Estoniens. 80 % des Européens pensent que des organisations criminelles sont à l’origine des produits contrefaits et que l’achat de contrefaçons détruit des entreprises et des emplois.
83 % des personnes interrogées pensent également que la contrefaçon encourage les comportements contraires à l’éthique. Deux tiers y voient une menace pour la santé, la sécurité et l’environnement. 82 % des Européens considèrent que l’obtention de contenus piratés à partir de sources illégales comporte un risque de pratiques préjudiciables (par exemple, fraude ou contenus inadaptés aux mineurs).
La contrefaçon est également
Malgré ces résultats positifs, un tiers des Européens considèrent toujours qu’il est acceptable d’acheter des produits contrefaits si le prix de l’original est trop élevé ; la moitié des jeunes consommateurs âgés de 15 à 24 ans sont de cet avis.
Sur la base de leur expérience personnelle, 13 % des Européens déclarent avoir sciemment acheté des produits de contrefaçon au cours des 12 derniers mois. Ce chiffre atteint 26 % chez les 15-24 ans, soit le double de la moyenne européenne, contre seulement 6 % chez les 55-64 ans et moins de 5 % chez les 65 ans et plus. Au niveau national, la proportion de consommateurs ayant acheté des contrefaçons varie de 24 % en Bulgarie à 8 % en Finlande. Outre la Bulgarie, la prévalence de la contrefaçon intentionnelle est supérieure à la moyenne de l’UE en Espagne (20 %), en Irlande (19 %), au Luxembourg (19 %) et en Roumanie (18 %).