« Si nous n’agissons pas maintenant, l’Agenda 2030 pourrait devenir l’épitaphe du monde qui aurait pu être », prévient le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, dans une évaluation des Objectifs de développement durable de l’ONU pour 2030.

En 2015, les États membres de l’ONU ont adopté 17 objectifs visant à créer un avenir meilleur et plus durable pour le monde entier d’ici la fin de la décennie.

« Mais à mi-chemin de 2030, cette promesse est menacée », indique le rapport, qui note que plus de la moitié du monde risque d’être laissée pour compte et que les ODD s’effacent du rétroviseur.

Le rapport indique que les experts ont évalué 140 domaines cibles dans le cadre des ODD, allant de l’accès aux soins de santé à la lutte contre le changement climatique, en passant par la lutte contre les inégalités et l’harmonisation de l’accès à l’énergie.

Plus de 30 % des objectifs n’ont pas progressé ou ont même régressé depuis 2015, et environ la moitié présentent des écarts modérés ou graves par rapport aux trajectoires souhaitées.

Par exemple, la pandémie de Covid-19 a mis fin au déclin de l’extrême pauvreté, définie comme le fait de vivre avec moins de 2,15 dollars par jour.

Mais au rythme actuel, 575 millions de personnes vivront encore dans ces conditions en 2030. Cela représente une baisse de 30 pour cent par rapport à 2015, mais on est loin de la disparition espérée, selon le rapport.

« Il est choquant de constater que le monde est revenu à des niveaux de famine jamais vus depuis 2005 », indique le rapport.

Environ une personne sur trois (2,3 milliards de personnes) était confrontée à une insécurité alimentaire modérée ou grave en 2021, et la malnutrition infantile reste un « problème mondial », selon le rapport.

« Environ 1,1 milliard de personnes vivent actuellement dans des bidonvilles ou dans des conditions assimilables à des bidonvilles, et au cours des 30 prochaines années, ce nombre devrait atteindre deux milliards », indique le rapport.

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