Tesla va permettre à ses clients de se débarrasser de leur Cybertruck à tout moment après l’achat, suite à une tempête de mécontentement.
Le malentendu ne s’applique pas, Tesla va permettre aux clients de se débarrasser des Cybertrucks à tout moment après l’acquisition après une tempête de mécontentement.
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Tesla n’est certainement pas un modèle de comportement pour une entreprise, mais il y a une chose qu’elle doit être autorisée à faire : lorsqu’elle prend une mauvaise décision, elle n’insiste pas pour la défendre comme étant la bonne jusqu’à ce qu’elle s’autodétruise.
Nous commettons tous des erreurs. Et quiconque prétend ne pas en faire en commet de toute façon, c’est qu’il manque d’un degré sain d’autoréflexion. Nous en avons tous fait beaucoup dans notre vie, c’est ainsi, et il est assez facile de s’en féliciter, tant qu’elles n’ont pas été fatales, que nous nous en sommes rendu compte et que nous en avons tiré des leçons. Mais dans l’industrie automobile, cette approche plutôt banale et « des lendemains meilleurs » n’est plus à la mode depuis quelque temps.
Il est vrai que les constructeurs automobiles n’ont jamais fait preuve d’une grande capacité d’autocritique, mais ces dernières années, ils se sont montrés déterminés à persister dans la voie de la bêtise. Il suffit de considérer l’attitude d’environ deux tiers d’entre eux à l’égard des voitures électriques : il est absurde d’affirmer dès le départ que l’on va vendre de telles voitures à n’importe qui, et il est encore plus absurde d’insister face aux réalités actuelles du marché. Au lieu de se contenter de dire : « OK, on a essayé, ça n’a pas été un succès, alors on a changé », que les clients prendraient, oublieraient et passeraient à autre chose, en donnant des coups de pied et en criant dans toutes les directions et en essayant de détruire tous ceux qui leur tendent un miroir non faussé de leurs actions. Le fait que, ce faisant, ils détruisent de manière flagrante les relations qu’ils ont établies pendant des années avec les clients, les concessionnaires ou les médias ne leur échappe apparemment pas.
Dans ce contexte, les actions de Tesla (de toutes les entreprises…), qui n’a depuis longtemps aucun problème à s’engager sur la voie non seulement de l’essai, mais aussi de l’admission des erreurs, sont rafraîchissantes. La dernière est tout à fait remarquable et nous amène à nous interroger sur le fait que cela se soit produit en premier lieu.
Comme nous vous l’avons annoncé au début de la semaine, les Américains ont décidé de limiter leurs clients dans ce qu’ils peuvent faire avec leurs cyber-camions. Cela nous semble être une question de principe, puisque le propriétaire des biens achetés devrait avoir le droit d’en faire ce qu’il veut. Nous ne sommes pas obligés d’applaudir, mais si quelqu’un achète une voiture pour y mettre le feu, c’est son affaire, tant qu’il le fait de manière à ne pas mettre en danger autrui. Mais s’il s’agissait de l’allumage… Tesla, à l’instar d’autres marques, a décidé de restreindre la possibilité pour les propriétaires de vendre leur voiture.
La motivation était claire, bien qu’inavouée : empêcher la création d’une sorte de marché secondaire. Mais pourquoi ? Avec Tesla, entre autres ? Si le Cybertruck devient un succès et que la demande est telle que la production est insuffisante, c’est une bonne publicité pour Tesla. S’il y a des transactions au double du prix d’origine, enrichissant les premiers clients fidèles, ce sera à nouveau de la publicité et conduira à la satisfaction des premiers (parce qu’ils s’enrichissent) et des seconds (parce qu’ils obtiennent ce qu’ils veulent) propriétaires. Où est le problème ? Du point de vue de Tesla, au contraire, c’est exactement le genre de marketing viral bon marché qu’elle aime.
Il y a eu une vague de ressentiment à l’encontre des restrictions imposées aux acheteurs pour se débarrasser de leurs voitures, en particulier aux États-Unis, où la pensée est plus libre, et nous soupçonnons que c’est Elon Musk lui-même, avec son attitude (certes sélective) de libre-penseur, qui a ordonné que la restriction controversée interdisant aux clients de vendre un Cybetruck dans l’année qui suit son achat sous peine d’une amende de 50 000 dollars (1,15 million de livres sterling) soit supprimée des conditions générales de l’entreprise. Et c’est ainsi qu’elle a disparu aussi rapidement qu’elle était apparue.
Nous applaudissons Tesla pour cela – nous pensons que c’est une erreur d’imposer de telles restrictions, mais nous pensons qu’il serait encore pire d’insister pour qu’elles le soient à tout prix. Si seulement d’autres constructeurs automobiles étaient également en mesure de refléter les réactions des clients, Mercedes, par exemple, pourrait prendre quelques notes.
La restriction controversée figurant dans les conditions générales de Tesla existait bel et bien, mais elle appartient désormais au passé. Graphique.
Avec le Cybertruck, même les primo-accédants pourront faire ce qu’ils veulent. Photo : Tesla
Sources.
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