Xi et Modi s’entretiennent rarement de la question de la frontière entre la Chine et l’Inde

Les relations entre les deux pays les plus peuplés du monde ont été gelées après un affrontement sanglant dans l’Himalaya en 2020, au cours duquel 20 soldats indiens et au moins quatre soldats chinois ont été tués.

Depuis lors, les deux parties ont déployé des dizaines de milliers de soldats dans la zone frontalière, où ils sont restés malgré 19 cycles de négociations entre les chefs militaires des deux pays.

Le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre indien Narendra Modi lors du sommet 2018 de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Qingdao, en Chine.
Le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre indien Narendra Modi lors du sommet 2018 de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Qingdao, en Chine. Photo : Aly Song / Reuters / Scanpix

Les dirigeants se sont rencontrés jeudi en Afrique du Sud en marge du sommet de la Communauté des BRICS. Le ministère chinois des Affaires étrangères a qualifié la réunion d' »échange de vues franc et approfondi ».

« Le président Xi a souligné que l’amélioration des relations entre la Chine et l’Inde servira les intérêts communs des deux pays et des deux peuples », a déclaré vendredi un porte-parole du ministère.

Le ministre indien des Affaires extérieures, Vinay Kwatra, a déclaré que M. Modi avait mis l’accent sur les questions non résolues concernant la frontière de facto entre les deux pays, ou ligne de contrôle (LAC), qui sépare la région himalayenne indienne du Ladakh du territoire chinois, où s’est également déroulé l’affrontement sanglant de 2020.

« La ligne de conduite de Modi a souligné que l’adhésion et le respect de la LAC sont primordiaux pour la normalisation des relations entre l’Inde et la Chine », a déclaré M. Kwatra à la presse jeudi.

La Chine et l’Inde sont entrées en guerre en 1962 à cause de leur longue frontière contestée de 3 500 kilomètres. La Chine considère également l’État d’Arunachal Pradesh, dans le nord-est de l’Inde, comme faisant partie du Tibet et donc d’elle-même.