Dacia semble en avoir assez de dominer les ventes de voitures en Europe et veut détrôner la Sandero.
Dacia semble en avoir assez de dominer les ventes de voitures en Europe et veut détrôner la Sandero.
/
Si nous pouvions profiter de l’aveuglement de nos concurrents et nous hisser au sommet des ventes de voitures neuves, nous ferions probablement tout pour maintenir ce statu quo. Dacia voit évidemment les choses différemment.
Il y a encore quelques années, personne n’aurait imaginé que la Dacia Sandero deviendrait un jour la reine des ventes de voitures en Europe. Il a suffi que la plupart des constructeurs se mettent à consommer de l’héroïne verte pour que la situation change radicalement. Des best-sellers comme la Volkswagen Golf sont devenus incroyablement chers et hors de portée du commun des mortels. En outre, la qualité a commencé à baisser et l’offre a diminué dans le compartiment moteur. Dacia a donc soudainement cessé d’être négligée, au lieu de quoi la Sandero s’est mise à faire des ravages. Avec des prix débutant à moins de 300 000 euros, c’est l’une des dernières voitures disponibles que l’on peut conduire plus loin qu’une virée shopping.
Cependant, aussi improbable que cela puisse paraître, surtout au vu de la toute nouvelle face avant, la troisième génération du hit roumain en est maintenant à sa troisième année de commercialisation. C’est pourquoi on parle d’un successeur. Selon le patron de la marque, Denis Le Vot, il arrivera en 2027 ou 2028, avec un cycle de vie de sept ans. Dans ce dernier cas, le modèle d’entrée de gamme de Dacia disparaîtrait du marché au moment où le pain bruxellois est sur le point d’être rompu. Mais si vous pensez que les Roumains vont en profiter pour proposer des voitures à combustion bon marché jusqu’à la dernière minute, vous vous trompez lourdement.
Le Vot a en effet déclaré que la nouvelle Sandero arriverait sur la plateforme CMF-BEV et donc avec un groupe motopropulseur purement électrique. Elle est toujours censée être l’une des voitures les plus abordables d’Europe, mais cela ne veut pas dire grand-chose – la Dacia Spring est la voiture électrique la moins chère du continent aujourd’hui, et pourtant elle est chère et inutile. La question est donc de savoir si le successeur sera aussi désirable. L’actuelle berline à hayon permet en effet de parcourir près de mille kilomètres réels en une seule fois avec la version à essence. Remplir les deux réservoirs est une question de minutes. Toutefois, selon le patron de Dacia, le constructeur « ne visera pas une autonomie de 500-600 km et un cycle de recharge de 20 minutes » pour ses voitures électriques.
Par ailleurs, les Roumains flirtent également avec différents matériaux qui leur permettraient de produire des batteries à moindre coût. « Les batteries à base de sodium sont peut-être la solution. Bien que beaucoup disent qu’elles ne sont pas excellentes parce qu’elles ne permettent pas de stocker une grande quantité d’énergie et qu’elles sont lourdes. Mais elles sont bon marché », ajoute-t-il. En d’autres termes, la Sandero prendra des centaines de kilos par rapport à ses 1 090 kilos actuels, mais elle ne pourra parcourir que quelques centaines de kilomètres avec une seule charge, dans le meilleur des cas. Et elle restera ensuite des heures à l’arrêt.
En ce qui concerne le prix, nous ne pouvons que spéculer pour l’instant. Mais il devrait augmenter, ne serait-ce que parce que la prochaine voiture de base sera probablement une version Stepway avec une garde au sol plus élevée et des garnitures de carrosserie en plastique. Xavier Martinet, directeur des ventes et du marketing de la marque, a d’ailleurs déclaré que cette variante représentait 70 % des ventes totales. La quatrième génération de Sandero est donc « susceptible de recevoir ces caractéristiques de série ». Aujourd’hui, la Stepway est proposée à partir de 360 900 CZK.
Plus que de ces extras, cependant, c’est de ces batteries que dépendra le succès de la Sandero. Les constructeurs automobiles chinois comme JAC ont beaucoup parlé des batteries sodium-ion cette année. Ils affirment que le coût de production est deux fois moins élevé que celui du lithium-ion. Cependant, ils admettent que la densité est moins bonne et que le nombre de cycles de recharge est très limité. C’est un problème que l’on a rencontré dans les années 1970 et 1980. Puis, dans les années 1990, le développement s’est presque complètement arrêté à cause du « li-ion ».
Ainsi, malgré la présentation de plusieurs prototypes, personne ne sait ce qu’il adviendra de ces cellules. Même si un petit miracle devait se produire, la Sandero aurait besoin d’au moins 40 kWh pour obtenir une autonomie utilisable, mais même cela équivaudrait à un réservoir de 10 litres de diesel. Et même avec cela, en utilisant du sodium, il n’y a aucune chance de descendre en dessous de 500k. Et si les Roumains s’en tiennent au lithium, il ne faut pas oublier que la Spring, plus petite et plus tragique, coûte 576 400 CZK en termes de dynamique et d’autonomie. L’avenir n’est donc pas rose, même aux yeux des clients de Dacia.
Si vous voulez la Sandero Stepway en version intégrale aujourd’hui, vous devrez débourser environ 450 000 couronnes. Il s’agit toutefois d’un montant auquel un successeur pourrait à peine commencer. Cependant, il sera couplé à une convivialité bien pire. Cela peut-il entraîner autre chose qu’une chute massive des ventes ? Photo : Dacia
Source.
Tous les articles sur Autoforum.cz sont des commentaires exprimant l’opinion de la rédaction ou de l’auteur. À l’exception des articles marqués comme étant de la publicité, le contenu n’est pas sponsorisé ou influencé de quelque manière que ce soit par des tiers.