Hyundai tente de satisfaire les Européens avec un substitut bon marché après avoir « forcé » les modèles à combustion vive pour l’UE.
Hyundai tente de satisfaire les Européens avec un substitut bon marché après la suppression « forcée » des modèles à combustion vive pour l’UE
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La semaine dernière, les Coréens ont surpris tous les fans enthousiastes des modèles N en Europe en annonçant l’arrêt des i20 N et i30 N dans l’UE. Suite à l’arrêt de la première, Hyundai propose une nouvelle version de la i20 N Line, mais celle-ci n’a qu’une apparence dramatique.
Je n’ai rien contre les voitures électriques en général. Si, par exemple, la nouvelle Renault R5 coûtait entre 250 et 300 000 couronnes, ce qui est aujourd’hui un prix approprié pour une voiture de moins de quatre mètres destinée à la conduite en ville, je commencerais même à l’envisager – c’est dire à quel point j’aime cette nouveauté française. Mais ses constructeurs ont déjà annoncé qu’elle serait proposée à partir de 630 000 couronnes, ce qui est une offre vraiment folle. D’autant plus qu’elle est équipée d’une batterie de 40 kWh, ce qui équivaut à un réservoir de 10 litres de diesel.
Cependant, la nouveauté française peut encore être considérée avec une attitude conciliante. Ce que je considère en revanche comme la plus grosse connerie de ces dernières années, ce sont les voitures électriques sportives. En effet, si l’on admet que l’automobile est aussi néfaste pour l’environnement que le prétendent les partisans de cette thèse, il serait logique d’autoriser la circulation des voitures les plus légères et les plus simples, qui mettent juste assez de puissance dans le réservoir pour vous amener à destination sans que vous ayez l’idée de revenir à la voiture à cheval.
Cependant, en ce qui concerne la production électrique, il est clair que les constructeurs ont un objectif tout à fait différent. En fait, ils présentent chaque nouveau produit essentiellement sous l’angle de la haute performance et de l’accélération correspondante. C’est compréhensible, car il n’y a rien d’autre qu’une batterie puisse faire, comme on l’a encore démontré il y a quelques jours. Dans le même temps, elle a le soutien des politiciens, qui tentent d’accroître sa popularité en la favorisant systématiquement, alors que les voitures à combustion et les carburants sont grevés de taxes et d’amendes supplémentaires.
Une puissance élevée est associée à une consommation élevée, et donc à des émissions élevées, dans les supercars à essence. Il en va de même pour les voitures électriques : ce n’est qu’en raison de leur conception que nous ne voyons pas les émissions excessives générées par les voitures elles-mêmes et l’électricité nécessaire à leur fonctionnement. Cette dernière ne vient toujours pas de rien, et sa consommation augmente en même temps que le poids et la puissance. Et les deux sont nécessairement élevés pour les voitures électriques, qui se trouvent à la fin d’une sorte de spirale de destruction définie par des batteries lourdes et volumineuses. Pour aller quelque part, il faut des batteries lourdes et volumineuses, qui nécessitent une puissance élevée pour se déplacer. Mais pour donner aux moteurs électriques une source d’énergie, il faut des batteries plus grandes et encore plus d’énergie pour les déplacer et les alimenter… Et ainsi de suite.
S’il existe une menace pour l’environnement, c’est bien la voiture de sport électrique. Ironiquement, c’est ce que les Coréens ont choisi. Hyundai a annoncé qu’il mettait fin à la production des modèles à combustion N pour les marchés européens et qu’il les remplacerait par de puissantes voitures à batterie comme la Ioniq 5 N. C’est ainsi que les Coréens veulent atteindre leur objectif de n’offrir aux gens que des voitures à zéro émission à partir de 2035 et des voitures 100 % neutres en carbone à partir de 2045. Ils ont commencé avec une voiture de 2,2 tonnes et 650 chevaux pour 1,8 million de couronnes tchèques. Félicitations, c’est un véritable salut pour les conducteurs.
Que restera-t-il de la gamme sportive de Hyundai après le départ de la plus intéressante d’entre elles ? Par exemple, les Européens ne pourront acheter une telle i20 à hayon qu’en version N Line, qui est au moins proche de l’originale « eNk » en termes d’apparence. Cependant, rien n’a changé sous le capot, tout reste standard.
C’est cette variante que les Coréens ont décidé de rafraîchir, en lui greffant un nouveau bouclier avant et en l’ornant de nouvelles jantes en fonte de 17 pouces. Les pare-chocs ont également subi quelques modifications et la palette de couleurs de la carrosserie a été rafraîchie. À l’intérieur, tout se résume à l’arrivée d’un nouveau rétroéclairage. Mais c’est plus ou moins là que nous en sommes. Hyundai a donc pris beaucoup de choses à l’Europe, mais le remplacement est incroyablement bon marché.
La nouvelle Hyundai i20 N Line entrera en production en avril, et devrait donc arriver dans les salles d’exposition au printemps. On peut alors supposer que le prix sera relativement accommodant, après tout, les Coréens gardent encore les pieds sur terre à cet égard. On peut toutefois se demander à qui les constructeurs automobiles veulent vendre leurs voitures de sport électriques très chères et nuisibles à l’environnement. Mais si la Ioniq 5 N coûte le même prix que la BMW iX3, la réponse se présente d’elle-même et ne semble pas favorable aux Coréens.
Si nous considérions la i20 N sortante comme un steak juteux, la nouvelle i20 N Line n’est qu’un substitut végétalien. Le six cylindres suralimenté de 204 ch est à oublier, au profit du moteur trois cylindres de 120 ch, complété par la technologie mild-hybrid. Photo : Hyundai
Source : Hyundai
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