Le génial concepteur de la Formule 1 prévoyait une voiture de sport bon marché. Il a été trahi par un Yamaha, puis a raté son train.
Un concepteur de génie de la Formule 1 prévoyait une voiture de sport bon marché. Il a été trahi par une Yamaha, puis a raté son train.
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Il est l’auteur de formules révolutionnaires et de voitures de route que tout le monde aimerait avoir, mais que seuls quelques privilégiés ont les moyens de s’offrir. C’est pourquoi il a voulu construire quelque chose de populaire, mais le projet a été gelé au mauvais moment par une société partenaire. Aujourd’hui, personne n’ose y revenir.
La carrière de Gordon Murray est si riche et si intéressante qu’il est étonnant qu’Hollywood ne l’ait pas encore reprise. En effet, peu de gens ont eu autant d’idées révolutionnaires en Formule 1, y compris la conception de plusieurs monoplaces gagnantes (notamment l’imbattable McLaren MP4/4 de 1988), ainsi que de plusieurs voitures de route époustouflantes, dont la voiture la plus rapide du monde à l’époque. En outre, Murray s’est lancé dans une carrière solo à l’aube du nouveau millénaire et a fondé en 2007 la société de design et de conseil qui porte son nom. Dix ans plus tard, il crée Gordon Murray Automotive, qui ose encore aujourd’hui produire des voitures de sport à douze cylindres et à boîte de vitesses manuelle.
Les modèles T.50 et T.33 sont le résultat d’un long processus de développement qui a débuté il y a quatorze ans. À l’époque, Murray a commencé à travailler sur une petite citadine, la T.25, plus petite que la Smart ForTwo, mais avec trois places à l’intérieur et un moteur à essence trois cylindres à l’arrière. Cette caractéristique, combinée à un poids très faible, se traduit par une faible consommation de carburant. Murray a également ajouté une version électrique de la T.27 à son répertoire deux étés plus tard.
Cependant, ce n’est pas la seule création de Murray qui n’a pas vu le jour. En effet, grâce à son travail sur les T.25 et T.27, l’ingénieux designer a appris qu’il était possible de combiner un faible poids avec une production moderne, malgré des normes d’émissions ou de sécurité de plus en plus strictes. Ainsi, lorsqu’il fonde la GMA, il sait déjà qu’en plus du haut de gamme, une voiture de sport abordable verra le jour. Selon des informations datant de 2018, il s’agirait d’une concurrente de l’Alpine A110, qui, outre le nom T.43, recevrait également un trois cylindres turbocompressé de 1,5 litre. Cette unité enverrait 220 chevaux aux roues arrière.
Bien qu’il ne semble pas s’agir d’un moteur sérieux pouvant être associé au nom de Murray, le poids a joué un rôle clé dans le projet. Grâce au châssis iStream Superlight, issu du projet T.25, la T.43 ne pèserait que 850 kg, avec un maximum de 950 kg. Cependant, Murray précise que ce poids comprendrait déjà « la climatisation, le système audio, la navigation, les airbags, etc. Si la voiture de sport peut ainsi répondre aux besoins quotidiens de ses propriétaires, elle n’en offre pas moins une dynamique incroyable grâce à un rapport poids/puissance supérieur à celui de la Porsche 911 Carrera S.
Pourquoi la T.43 n’est-elle pas devenue une réalité ? Murray a travaillé avec Yamaha sur le projet, et l’équipe a même présenté des prototypes. Mais le constructeur japonais a changé de direction et les nouveaux dirigeants ont abandonné le projet. « Actuellement, la voiture aurait été en production. Selon le plan d’affaires que nous avons préparé pour eux, cinq mille unités seraient produites chaque année. Vingt mille d’entre elles seraient en circulation aujourd’hui », a rappelé M. Murray à propos de ce passé récent. Il a également tenu des propos moins positifs sur l’avenir de la voiture.
« Le problème, c’est qu’aujourd’hui, tout le monde pousse les voitures électriques. C’était le moment d’en fabriquer une. Maintenant, il est trop tard », dit-il tristement. La voiture de sport, qui devait se vendre à 1,1 million de couronnes, est donc définitivement morte. Murray n’associe donc les prochaines années qu’à la ligue supérieure, dont la production sera strictement limitée. « Nous avons promis de ne pas produire plus de 100 exemplaires de quoi que ce soit. C’est l’une de nos politiques. La production peut être plus faible, mais jamais plus élevée », explique-t-il. C’est bien, mais nous préférerions voir un T.43 « produit en série » en production. Malheureusement, cela ne s’est pas produit et ne se produira pas.
La T.43 devait développer 220 chevaux, peser au maximum 950 kg et coûter 1,1 million de couronnes. Malheureusement, il n’a finalement pas été construit. Photo : Gordon Murray Design
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