« Le marché européen est en déclin », a déclaré le patron du géant de l’automobile, annonçant de nouveaux licenciements massifs. Parmi les 10 000 personnes travaillant en République tchèque, certaines ont été licenciées.
« Le marché européen est en déclin », a déclaré le patron d’un géant de l’automobile, annonçant de nouveaux licenciements massifs. Quelques-unes des 10 000 personnes travaillant en République tchèque
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Selon ses propres données, l’entreprise emploie aujourd’hui plus de 75 000 personnes rien qu’en Europe, notamment en Allemagne, en Pologne et en République tchèque. Dix mille d’entre eux seront touchés par les suppressions massives d’emplois, qui, selon le directeur financier de Forvia, « affecteront tous les sites ».
En réalité, l’industrie automobile européenne ne peut pas prospérer, elle n’en a pas les moyens. Etouffée par le coussin de règlements, d’ordonnances ou d’interdictions de plus en plus puissant de l’UE, sans parler de ses objectifs artificiels qui n’ont pratiquement aucun lien avec la réalité technique et économique, elle est logiquement entrée dans une spirale descendante que seul un changement du climat politique peut arrêter. Comme celui-ci n’est pas en vue, les constructeurs automobiles n’ont d’autre choix que de s’adapter à la situation.
Cela ne se fera pas autrement qu’en réduisant les activités locales, car le problème n’est pas que seule l’industrie automobile est liée par l’approche décrite ci-dessus, c’est l’Europe dans son ensemble qui en souffre. La production locale devient intenable d’un point de vue mondial en raison, entre autres, d’intrants énergétiques artificiellement coûteux ou d’un marché du travail surréglementé, et elle peut donc se poursuivre sous la houlette des mêmes entreprises, mais pas ici.
Les actions de Forvia, le géant européen des pièces détachées automobiles créé après l’absorption de l’allemand Helly par le français Faurecia, en témoignent. L’entreprise, de son propre aveu, n’est plus compétitive avec une production européenne face à des rivaux asiatiques et va donc considérablement réduire ses activités sur le vieux continent pour mieux contrer ses concurrents, comme le note la WirtschaftsWoche.
« Le marché européen est en déclin », a déclaré hier Olivier Durand, directeur financier de l’entreprise, dans le cadre de l’annonce des résultats de l’entreprise pour 2023. Le problème, a-t-il dit, vient à la fois de ce qui précède et d’une baisse d’intérêt de la part des constructeurs automobiles locaux en raison de l’impact attendu de la manipulation du marché par l’UE. La poussée en faveur de l’électromobilité rend les voitures à combustion interne artificiellement chères et propose des voitures électriques encore plus chères comme alternative, ce qui entraîne une baisse des commandes de nouvelles voitures, en particulier dans un climat économique difficile. Il en résulte logiquement une diminution de l’intérêt pour les pièces Forvia.
« Beaucoup d’entre elles ne tournent pas à plein régime », a déclaré M. Durand à propos des performances des usines européennes de l’entreprise. En conséquence, un nouveau programme de renforcement de sa compétitivité vise à réaliser des économies annuelles de 500 millions d’euros (environ 12,74 milliards de couronnes), ce qui touchera durement de nombreux employés. En conséquence, l’entreprise a annoncé la suppression d’environ 10 000 emplois en Europe au cours des cinq prochaines années. Le groupe emploie environ 75 500 personnes, selon ses propres chiffres, de sorte que les licenciements toucheront environ 13 % de sa main-d’œuvre européenne. Ce n’est pas peu, plus d’un sur huit s’envolera.
Forvia a également des activités en République tchèque, qui ne seront pas épargnées par les licenciements, mais on ne sait pas encore dans quelle mesure : « Tous les emplois seront touchés », a déclaré M. Durand, tout en précisant que l’impact sur les différentes usines ne sera pas uniforme. L’entreprise, pratiquement inconnue du grand public, est principalement spécialisée dans la fabrication d’aménagements intérieurs, d’éclairages et de systèmes d’échappement, qu’elle fournit à toutes sortes de constructeurs automobiles.
Les usines tchèques de Forvia seront également touchées par les licenciements massifs qui viennent d’être annoncés. Seul l’avenir nous dira quand et comment elles seront touchées. Photo d’illustration : Forvia, documents de presse
Sources.
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