Le patron de Nissan, énervé, retourne sa veste : le constructeur automobile doit lui verser 24 milliards d’euros pour diffamation et fabrication de preuves.

Le patron mécontent de Nissan change la donne, le constructeur automobile lui versera 24 milliards d’euros pour diffamation et fabrication de preuves.

Le patron mécontent de Nissan change la donne, le constructeur automobile lui versera 24 milliards d'euros pour diffamation et fabrication de preuves.

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De toute évidence, cette affaire n’est pas près de se terminer. Carlos Ghosn était sur le point d’être victime d’un complot qui lui a coûté son emploi et sa réputation.

Le retour du Jedi ? Ou plutôt, la revanche des Sith ? Selon le point de vue de chacun, tout ce qui est sûr pour l’instant, c’est que l’Empire contre-attaque. Car l’ancien patron de Nissan, Carlos Ghosn, a porté plainte contre son ancien bienfaiteur. Il demande à ce dernier de lui verser 1,088 milliard de dollars (près de 24 milliards de couronnes). Toutefois, la question de savoir si son équipe juridique parviendra à « extraire » l’argent du constructeur automobile japonais est pour l’instant en suspens. En effet, M. Ghosn est toujours poursuivi au pays du Soleil-Levant pour des soupçons de détournement de fonds et d’autres machinations financières.

Sur la base d’une plainte déposée par le célèbre dirigeant devant un tribunal libanais, Nissan, deux de ses filiales et douze autres personnes ont été accusées de diffamation, de fabrication de preuves et d’autres délits. Pour cette raison, M. Ghosn réclame 588 millions de dollars (12,81 milliards de couronnes) de compensation et 500 millions de dollars supplémentaires (10,89 milliards de couronnes) de dommages-intérêts punitifs. Selon ses avocats, « les graves allégations résonneront dans les esprits pendant des années ».

Ghosn continue d’affirmer que les dirigeants de Nissan, qui ne voyaient pas d’un bon œil l’association plus étroite du constructeur japonais avec Renault, sont à l’origine de toute l’affaire. En fait, les Français tireraient maintenant sur une corde encore plus longue qu’auparavant au sein de l’alliance. Ils auraient dû essayer d’éviter cela à tout prix, et ils ont fini par licencier Ghosn sur la base de preuves fabriquées de toutes pièces.

Le célèbre manager a finalement échappé de manière sensationnelle à la (in)justice, du Japon à son Liban natal, d’une manière inégalée dans les scénarios hollywoodiens. Alors que l’orchestre chargé de célébrer la résidence temporaire de Ghosn au pays du soleil levant se préparait à partir, le petit patron de Nissan s’est caché dans l’une des caisses conçues pour contenir des instruments de musique qui avaient été spécialement modifiées pour accueillir un être humain. M. Ghosn a été conduit à un petit aéroport local, où il a pris un avion privé à destination d’Istanbul, en Turquie, avant de changer pour un autre avion qui l’a emmené au Liban.

Le Liban n’a pas extradé Ghosn vers le Japon et ne le fera pas, de sorte qu’il a évité la prison, mais toutes les personnes impliquées n’ont pas eu cette chance. Michael et Peter Taylor, qui ont planifié et exécuté l’évasion de Ghosn, ont été condamnés au Japon à 24 et 20 mois de prison pour avoir aidé Ghosn à s’échapper, alors qu’ils venaient d’être extradés des États-Unis vers la justice japonaise.

Aujourd’hui, Ghosn a changé la donne, mais on peut se demander si Nissan a des raisons de s’inquiéter. Comme nous l’avons mentionné, la plainte a été déposée au Liban. Et bien que nous ne soyons pas des experts en droit international, nous soupçonnons que Nissan n’aura qu’à se conformer à une éventuelle issue négative pour elle-même.

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Carlos Ghosn réclame à Nissan près de 24 milliards de couronnes pour le complot qui a fait de lui un fugitif international. Il peut obtenir gain de cause en théorie, mais la question est de savoir si Nissan devra finalement payer quelque chose. Photo : Nissan

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