Le rêve d’un boom des voitures électriques aux États-Unis s’est évanoui, la grande majorité des gens n’en veulent pas du tout, et les interdictions concernant les voitures à combustion sont strictement rejetées.

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Ici, mais aussi de l’autre côté de l’océan, les hommes politiques vivent dans leur bulle, ignorant la réalité de la vie qui les entoure. L’objectif est de vendre 50 % de voitures électriques d’ici à 2030. Mais comment y parvenir alors que seuls quelques pour cent des acheteurs y sont favorables et que la grande majorité rejette même les hybrides rechargeables ?

Par ailleurs, les États-Unis ont été frappés par une vague d' »optimisme vert » liée à l’automobile qui n’a qu’un seul point commun avec la réalité : rien. La Maison Blanche prévoit que les voitures électriques atteindront une part de 50 % du marché des voitures particulières et des véhicules utilitaires légers d’ici 2030, et certains analystes sont encore plus optimistes. Mais une enquête de Yahoo Finance réalisée en partenariat avec Ipsos a montré qu’il s’agit là d’attentes inventées de toutes pièces. La réalité du marché n’y ressemble pas du tout.

L’enquête, réalisée entre le 29 septembre et le 1er octobre, a examiné combien de personnes sont prêtes à acheter une voiture entièrement électrique ou au moins une voiture hybride rechargeable aujourd’hui. Les chiffres ci-dessous incluent donc les hybrides rechargeables, qui ne posent en principe pas de problème en termes d’utilisation, puisqu’il s’agit encore essentiellement de voitures à combustion interne. Mais cela ne suffit pas à rendre les résultats plus positifs pour les voitures électrifiées.

En effet, 57 % des personnes interrogées ont déclaré qu’il était peu probable qu’elles achètent une voiture électrique ou une voiture hybride rechargeable lors de leur prochain achat, et seulement 7 % ont déclaré que le contraire était très probable. Dix-sept pour cent supplémentaires ont déclaré que c’était possible, le reste étant incertain ou indécis. L’opposition à l’interdiction des voitures à combustion interne est encore plus intéressante : 61 % des personnes s’y opposent, tandis que 7 % seulement la soutiennent fermement. Les chiffres ne diffèrent pas sensiblement entre les différents groupes socio-économiques, bien que l’opposition aux voitures électriques soit moins marquée chez les personnes plus aisées, la différence n’étant significative qu’entre les électeurs républicains et démocrates. Parmi les premiers, 76 % ne veulent pas entendre parler des voitures électriques, tandis que 41 % des acheteurs potentiels y sont au moins quelque peu enclins.

À la question de savoir ce qui décourage le plus les gens d’acheter un véhicule électrique, 70 % des personnes interrogées s’inquiètent du coût global, 73 % de l’autonomie et 77 % du manque de bornes de recharge sur la route ou à la maison. Tous ces facteurs sont pertinents. Ce qui est piquant, c’est que les constructeurs automobiles américains GM (15 %) et Ford (14 %) n’ont que très peu d’affection, du moins partielle, pour les VE, alors qu’ils sont les seuls à vouloir en proposer le plus rapidement possible. Encore une fois, il s’agit d’une incroyable déconnexion de la réalité.

Les chiffres montrent que la « révolution électrique » est encore moins envisageable aux États-Unis qu’en Europe, et personne n’essaie même d’interdire les voitures à combustion interne au niveau fédéral. La raison pour laquelle ces voitures sont poussées, et avec quelles intentions réelles, nous échappe, en particulier aux États-Unis. Après tout, même 60 % des personnes interrogées dans ce pays s’inquiètent de l’impact sur l’environnement de la voiture électrique qu’elles ont choisie ; ce n’est certainement pas l’incarnation de l’idéal de pureté environnementale.

Il est clair que le niveau d’intérêt naturel des Américains pour les voitures électriques est très faible, la moitié de la part des ventes en seulement 6 ans et 1,5 mois semble utopique. Yahoo Finance/Ipsos, documents de presse

Les projets des constructeurs automobiles visant à électrifier entièrement des marques comme Cadillac (modèle Lyriq en photo) semblent totalement irréfléchis. Photo : Cadillac

Source : Yahoo Finance/Ipsos

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