Les Dacia bon marché ne disparaîtront pas, même la norme antipollution Euro 7 ne les tuera pas, dit le patron, les problèmes viendront plus tard.

La Dacia bon marché n’est pas prête de s’arrêter, les émissions Euro 7 ne les tueront pas, dit le patron, les problèmes viendront plus tard.

La Dacia bon marché n'est pas prête de s'arrêter, les émissions Euro 7 ne les tueront pas, dit le patron, les problèmes viendront plus tard.

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Il est normal de s’inquiéter de l’avenir d’une voiture abordable aujourd’hui, mais dans le cas de la Dacia, on peut supposer que nous pouvons être tranquilles. C’est du moins ce qu’affirme le patron des ventes de la marque. Dans un avenir prévisible, l’interdiction des voitures à combustion interne pourrait changer la situation.

Il y a trois ou quatre ans, si l’on demandait aux gens de parler de Dacia, la plupart d’entre eux auraient levé le nez sur la marque roumaine. C’était avant le coronavirus, la guerre en Ukraine et d’autres facteurs qui ont laissé apparaître des années de comportement inflationniste de la part des banques centrales et des gouvernements qui n’auraient pu aboutir qu’à des décennies d’inflation sans précédent. Ainsi, même si une Skoda Octavia, par exemple, a coûté un peu moins de 437 900 couronnes tchèques en 2018, nous avons tout de même vendu 261 437 voitures neuves, soit le deuxième meilleur résultat de l’histoire tchèque. Aujourd’hui, la situation est diamétralement différente.

Beaucoup de gens ordinaires tournent donc les talons devant les showrooms Skoda et se dirigent plutôt vers les concessionnaires Dacia. L’Octavia mentionnée ci-dessus ne peut être achetée qu’à partir de 619 900 CZK. La Scala est actuellement disponible pour plus d’argent que l’ancien best-seller de Young Boleslav en 2018, avec un prix de base de 459 900 CZK. Cependant, la Fabia n’est pas bon marché non plus, pour laquelle vous devez préparer 369 900 CZK. La Sandero, en revanche, est disponible à partir de 296 400 CZK, tandis que le Jogger sept places vous coûtera 440 500 CZK.

La question est bien sûr de savoir ce qu’il en sera dans les années à venir. Les hommes politiques siégeant au Parlement européen continuent de dresser des obstacles difficiles à surmonter sur le chemin de l’industrie automobile. Il s’agit d’une part de la norme Euro 7, qui doit entrer en vigueur à la mi-2025, et d’autre part du passage forcé à la propulsion électrique, qui est associé à l’année 2035. Xavier Martinet, directeur commercial de la marque, tente toutefois de dissiper les craintes de l’auditoire en ajoutant que Dacia est bien préparée au renforcement des réglementations en matière d’émissions et que les voitures bon marché de la marque ne les tueront pas et ne les rendront pas drastiquement plus chères.

Cependant, nous devons nous demander si nous pouvons faire confiance à ses paroles implicites, même si nous sommes sûrs qu’elles ne manquent pas de sincérité. Cependant, dans le cas de la norme Euro 7, il n’y a eu jusqu’à présent qu’une proposition, qui n’a pas encore été approuvée. En fait, personne dans l’ensemble de l’industrie ne sait ce à quoi elle est réellement censée se préparer. Peut-être que M. Martinet sait quelque chose que nous ignorons.

Il insiste sur le fait que, contrairement à Skoda, la Sandero ne disparaîtra pas dans les livres d’histoire, comme Fabia et consorts risquent de le faire. « Le défi pour ce modèle n’est pas la norme Euro 7, mais l’interdiction des moteurs à combustion interne en 2035. Lorsque la prochaine génération de Sandero arrivera à la fin de la décennie, elle aura probablement des groupes motopropulseurs différents. Le groupe Renault dispose déjà de ces technologies », explique le directeur commercial. Il évoque ainsi l’hybridation et l’électrification complète.

Une telle démarche conduira bien sûr à des voitures plus chères, mais Dacia devrait continuer à être près du sol plutôt que dans les nuages. La clé, c’est le poids. « Le Jogger sept places ne pèse que 1,2 tonne à vide, alors que la moyenne de la catégorie est de 1,5 tonne. Grâce à cette différence, nous n’avons pas besoin de gros moteurs et nous obtenons un prix plus bas. Dacia a toujours été l’une des voitures les plus légères du marché, par exemple la Spring ne pèse que 970 kilos.

M. Martinet ne considère pas les monstres électriques de deux à trois tonnes comme une bonne solution, tout comme il ne pense pas que la norme Euro 7 soit une bonne idée. « Je ne comprends pas la logique qui sous-tend l’introduction d’une norme d’émission qui s’accompagne de coûts élevés et de très peu d’avantages, et qui intervient peu de temps avant l’interdiction des moteurs à combustion interne. Nous répondrons à toutes les exigences de la norme lorsqu’elle entrera en vigueur à l’été 2025, mais cela se traduira par des coûts plus élevés », explique-t-il.

Les clients de Dacia subiront donc inévitablement la hausse des prix, mais d’un autre côté, ils auront toujours un endroit où s’adresser. Ce qui se passera après 2035, en revanche, est dans les étoiles. Le Spring commence à 576 400 CZK, une somme que les clients de Dacia peuvent encore se permettre de dépenser, mais à un moment comme celui-ci, ils veulent une voiture de grande taille. C’est par exemple le cas du Jogger, qui offre tout pour cette somme, y compris 110 chevaux et pratiquement tous les extras.

Le Spring est toutefois plus court de près d’un mètre que ce véhicule sept places, à la fois break, monospace et SUV, et son comportement dynamique est inférieur à celui de la Skoda 120 des années 1980. Avec une seule charge, il ne pourra même pas faire le voyage de Prague à Brno, alors qu’un Dacia Jogger équipé non seulement d’un réservoir d’essence, mais aussi d’un réservoir de GPL, n’aura pas besoin de faire le plein même lors d’un voyage à Paris. Ainsi, même si nous nous réjouissons que la marque roumaine, contrairement à ses concurrents, pense encore aux clients, même dans son cas nous ne voyons plus tout en rose, son destin n’est pas parfaitement entre ses mains.

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La Sandero est actuellement proposée à partir de 300 000 CZK, soit plus de 70 000 CZK de moins que la Skoda Fabia. De plus, la norme antipollution Euro 7 pourrait la mettre sous le boisseau, alors que la voiture à hayon roumaine devrait survivre. Photo : Dacia

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