Les moteurs à combustion interne seront encore vendus dans 70 ans, affirme le patron d’un constructeur automobile, et pas seulement en Europe.
Les moteurs à combustion interne se vendront encore dans 70 ans, selon le patron des constructeurs automobiles, et ne disparaîtront pas en Europe.
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Si le monde devait évoluer selon les notes de Bruxelles, d’ici deux à trois quinquennats, le moteur à combustion interne serait terminé. Mais le patron de Renault n’est pas de cet avis, il pense que les moteurs à combustion interne existeront encore pendant des décennies, qu’on le veuille ou non.
Si votre vie n’est rythmée que par les communiqués de presse de la Commission européenne, vous vivez probablement dans l’hypothèse où, d’ici 2035, les ventes de voitures neuves équipées de moteurs à combustion interne dans les pays de l’UE seront terminées. Mais cela sera-t-il vraiment le cas ? Personne n’a de boule de cristal et nous n’en avons certainement pas, mais Jean-Dominique Senard, le grand patron de Renault, est clair : « Les moteurs à combustion interne existeront encore pendant au moins 70 ans, que cela nous plaise ou non ».
C’est exactement ce qu’il a déclaré dans une interview accordée au journal français La Tribune, poursuivant ainsi ses déclarations remettant en cause les projets de l’entreprise qu’il représente. Bien que Renault souhaite vendre uniquement des voitures électriques neuves en Europe à partir de 2030 au plus tard, M. Senard estime que le moteur à combustion interne a encore de beaux jours devant lui. « Nous conservons également des voitures à moteur à combustion dans notre gamme. Je pense que le moteur à combustion interne sera encore en vente dans le monde entier pendant au moins 70 ans », a-t-il déclaré.
Bien sûr, les mots clés sont « dans le monde », car le monde ne se limite pas à l’Europe, mais même ici, selon M. Senard, le moteur à combustion interne n’est pas près de disparaître. Ils sont mis sur la voie d’un nouveau succès par une exonération des carburants synthétiques, qui, selon le gourou français de l’automobile, ne seront pas réservés aux riches, comme certains le pensent. Le prix des carburants neutres en CO2 tombera entre 1 et 1,50 euro le litre « d’ici quatre, cinq ou six ans », selon les experts du cabinet, affirme M. Senard. Ce qui leur ouvrira à nouveau les capots des voitures ordinaires, pour le dire de manière allégorique.
Selon M. Sanard, l’avenir des moteurs à combustion interne dits « e-fuel » est également tracé parce que nous continuons à faire face à une myriade de défis encore insolubles liés à la transition forcée vers la mobilité électrique. Il mentionne lui-même la disponibilité et l’origine des métaux précieux nécessaires aux batteries des voitures électriques. Les tensions géopolitiques auront également leur mot à dire. « Je ne suis pas convaincu que nous ayons pris en compte les éventuelles crises géopolitiques. En fait, je pense que nous ne les avons pas du tout prises en compte », a également déclaré Jean-Dominique Senard à La Tribune. « Les guerres du futur sont des guerres pour les ressources », conclut-il de manière un peu sombre.
Comme nous l’avons dit à maintes reprises, nous voulons être optimistes, mais les déclarations de moins en moins enthousiastes des dirigeants de l’industrie automobile sur le sujet suggèrent que, malgré leur optimisme passé, ils ne croient plus eux-mêmes que l’Europe (même seule) passera simplement aux voitures électriques et en finira avec cela. Si même Renault n’y croit pas, qui devrait y croire ?
Selon le patron de Renault, les moteurs à combustion interne ne sont pas une branche morte du développement, même vers 2100 ils devraient être avec nous. Nous ne pouvons pas dire que nous sommes en mesure de contredire ses propos. Photo : Renault
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