L’UE a commencé à malmener l’industrie aéronautique comme elle l’a fait avec l’industrie automobile, elle ne comprend manifestement pas comment lutter contre les émissions.

L’UE a commencé à malmener l’industrie aérienne comme elle l’a fait pour l’industrie automobile, elle ne comprend manifestement pas comment lutter contre les émissions.

L'UE a commencé à malmener l'industrie du transport aérien comme elle l'a fait pour l'industrie automobile, elle ne comprend manifestement pas comment lutter contre les émissions.

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Les motivations de l’Union européenne sont peut-être nobles, même si nous en doutons. Mais ses actions concrètes sont mal conçues et, en fin de compte, ne résolvent rien. À moins que la solution ne soit la création de nouveaux pipelines d’argent pour quelques privilégiés.

La protection de l’environnement est récemment devenue une nouvelle religion. En conséquence, le bon sens est supprimé et l’idéologie est mise en avant. Cela n’a jamais rien apporté de positif à l’humanité, comme par exemple les croisades, qui étaient présentées comme une noble mission chrétienne. Pourtant, leur essence n’était rien d’autre qu’une tentative de voler les biens de personnes à l’esprit différent sans aucune pression. Et d’être ensuite récompensé par le Vatican en tant que parfait serviteur de Dieu.

Cependant, il n’est pas nécessaire de remonter aussi loin dans le temps ou de s’écarter du sujet. Il suffit de remonter à 2019, lorsque la lutte contre les pailles en plastique a commencé. Celles-ci sont devenues un mal qu’il fallait éradiquer du jour au lendemain. Des activistes, aidés par des études d’experts, ont souligné la prévision peu flatteuse selon laquelle, d’ici 2050, il pourrait y avoir plus de plastique que de poissons dans les océans du monde entier. De nombreuses chaînes de supermarchés ont pris le train en marche et le réarmement des pailles en papier a commencé pour de bon.

Cela a-t-il résolu le problème ? Pas du tout, c’est plutôt un coin qui est enfoncé dans un coin. Qui plus est, dans une région qui n’avait pas du tout besoin d’une telle fébrilité. En effet, les pailles ne représentent que 0,025 % de l’ensemble des plastiques entrant dans les océans. Les pailles en papier sont, comme ce mal, un article jetable. Et un article dont l’origine est un arbre vert. Malgré cela, de nombreuses pailles en papier ne sont pas recyclables et finissent dans les déchets mixtes.

Passons à la dernière initiative de l’Union européenne. Elle a décidé de s’attaquer à l’industrie aérospatiale. À première vue, il n’y a pas de problème, puisque cette industrie est une source importante d’émissions de CO2. À première vue, nous pourrions donc nous réjouir du fait que les compagnies aériennes doivent commencer à utiliser au moins deux pour cent de carburant durable d’ici à 2025. Cette proportion passera à 6 % en 2030, à 20 % en 2035 et à 70 % en 2050.

Les hommes politiques qui se rendent à Bruxelles principalement en avion, et non en voiture électrique qu’ils tentent d’imposer à tous, ont manifestement oublié qu’ils ne dirigent pas le monde entier, mais seulement 7,5 % de la population. Leur action risque donc de conduire en fin de compte à une détérioration du climat, et non à une amélioration. En effet, la règle en question n’est pas exigée pour les vols à destination de l’Union européenne. Et comme le carburant durable est deux fois plus cher que le carburant conventionnel, les compagnies aériennes essaieront d’en utiliser le moins possible.

En réaction, les législateurs ont déjà décidé de subventionner l’achat de carburant durable, comme ils le font pour les voitures électriques. Mais ce faisant, ils commettent exactement la même erreur. Des millions de contribuables contribueront à payer les billets d’avion de ceux qui n’en ont pas besoin. Il est vrai qu’avec des prix plus élevés, il y aurait moins de passagers dans les avions, mais le nombre de vols ne diminuerait pas beaucoup. Après tout, il suffit de se rappeler ce qui s’est passé au début de la pandémie.

Avec l’apparition du coronavirus, les avions allaient disparaître du ciel, tout comme les navires d’outre-mer se retiraient des océans. Mais la différence entre le transport maritime et le transport aérien, c’est que les navires peuvent rester immobiles pendant des mois, qu’ils soient en cale sèche ou en cale humide. Si la même chose arrive à un avion, il ne peut pas être remis en service sans une remise en état adéquate. En outre, les compagnies aériennes devaient conserver les créneaux aéroportuaires qu’elles avaient négociés, et il était donc plus rentable pour elles de poursuivre leurs activités sans passagers à bord.

Ainsi, avec l’augmentation du prix des billets, tout ce qui se produirait serait essentiellement une augmentation de l’empreinte des émissions des individus et plus d’impôts indirects sur les gens ordinaires, pour qui le voyage aérien deviendrait aussi inabordable que la mobilité électrique. On ne peut qu’être d’accord avec le directeur de l’Association internationale du transport aérien, Willie Walsh, qui affirme qu' »il est juste de dépeindre l’UE comme anti-aéronautique, alors que le reste du monde est très positif, c’est-à-dire pro-aéronautique ». En effet, comme nous, Walsh rappelle que les émissions de CO2 ne connaissent pas de frontières.

Le président de l’association aéronautique appelle donc à une approche globale commune qui permettra de produire plus massivement des carburants durables et donc de les rendre moins chers. La question est de savoir si les hommes politiques sont capables de parvenir à un tel accord. D’après ce qu’ils ont fait jusqu’à présent, il ne semble pas que ce soit le cas, à une exception près. Il s’agit des subventions, c’est-à-dire du détournement de l’argent de la poche de millions de personnes pour l’acheminer vers la poche de quelques privilégiés. Le climat est-il donc encore un problème ?

L'UE a commencé à malmener l'industrie aéronautique comme elle le fait avec l'industrie automobile, elle ne comprend manifestement pas comment lutter contre les émissions - 1 - Boeing 747 illustration photo 01
L’environnement doit être protégé, mais cette action doit être significative. Or, les actions de l’Union européenne, dont la dernière en date est l’augmentation progressive de la quantité de carburant aviation durable, ont plutôt des relents de populisme et de transfert d’argent des poches du plus grand nombre vers celles de quelques élus. Photo d’illustration : Boeing

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