Un expert explique le fonctionnement de l’impopulaire boîte automatique CVT et explique pourquoi il est encore préférable de l’éviter.

Un expert explique le fonctionnement de l’impopulaire boîte de vitesses automatique CVT et les raisons pour lesquelles il est encore préférable de l’éviter.

Un expert explique le fonctionnement de l'impopulaire boîte de vitesses automatique CVT et les raisons pour lesquelles il est encore préférable de l'éviter.

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Sur le papier, cette solution semble très efficace et est de plus en plus utilisée par les constructeurs automobiles. L’idéal ? Pas vraiment. Dans les voitures modernes, cette solution peut répondre aux conditions de laboratoire et aux exigences de faible coût, mais dans le monde réel, elle n’est pas très attrayante du point de vue du client.

Les voitures de VW ont acquis la réputation d’être souvent ennuyeuses, pas nécessairement agréables à conduire, mais de qualité et techniquement sophistiquées. Les moteurs et les transmissions du groupe VW étaient généralement à la pointe du développement, même si les Allemands se sont parfois trompés.

C’est ce qui s’est passé, entre autres, en 1999, lorsque Audi a présenté la transmission Multitronic, qui était la désignation à quatre anneaux de la transmission automatique CVT. Il ne s’agissait pas exactement d’une CVT classique : la transmission Audi se distinguait du même type de boîte de vitesses par l’utilisation d’une chaîne au lieu d’une courroie, ce qui devait non seulement accroître la fiabilité, mais aussi permettre de transmettre de plus grandes portions de couple. Sur ce dernier point, Audi a réussi, puisque la boîte de vitesses a pu atteindre 310 et même 400 Nm en finale, mais sur le premier point, on peut parler de fiasco.

En effet, de très nombreux propriétaires se sont plaints de problèmes logiciels et mécaniques. Les fuites d’huile surchauffée ont joué un rôle important, en particulier sur les voitures construites autour de 2006 ou avant. La situation est allée si loin que la société a fait l’objet d’une action collective aux États-Unis, que les propriétaires concernés ont gagnée. Les concessionnaires Audi ont reçu l’ordre de remplacer chaque transmission par une toute nouvelle si elle tombait en panne au cours des dix premières années de vente.

Le verdict historique a été rendu en 2013 et, quelques mois plus tard, le groupe a annoncé que la CVT cesserait d’être utilisée et serait remplacée par la boîte automatique à double embrayage S-Tronic. Cette dernière a parfois fait l’objet de critiques, mais pas autant que la précédente. Entre autres, parce que cette transmission valorise plutôt le potentiel des moteurs, alors que la précédente l’étouffait – avec la manuelle, l’A4 B8 3.2 FSI réalisait le cent en 6 secondes, avec la CVT cinq dixièmes plus lentement.

Ma chère épouse de l’époque a parfaitement expliqué pourquoi il en était ainsi. En effet, lorsque je lui ai prêté une Mitsubishi Lander de neuvième génération, qui associait la CVT à un huit cylindres, elle a décrit la boîte de vitesses comme « une meute de chiens à qui l’on jette un os, mais que l’on ne laisse pas en laisse. Ils aboient comme des animaux sensuels, mais la voiture ne va nulle part ». Mais si vous préférez l’interprétation d’un expert, rendez-vous dans la vidéo ci-dessous, où un expert en automobile décrit la CVT.

En fait, la boîte de vitesses se dirige généralement assez rapidement vers les 4 000 tr/min, où elle se stabilise et ne bougera plus sans lâcher l’accélérateur. La vitesse de la voiture augmente, mais pas à un rythme effréné. Il n’en va pas de même pour le niveau sonore. La consommation dépend alors de l’enthousiasme, et la CVT peut être efficace à cet égard. Mais son comportement est si agaçant que tôt ou tard, vous préférerez simuler des rapports fictifs, ce que les CVT modernes savent faire. Elles se comportent alors de manière plus agréable, mais ne sont pas du tout efficaces. C’est également la raison pour laquelle les CVT excellent généralement en laboratoire, mais pas dans le monde réel.

Ensuite, plus on appuie sur l’accélérateur, plus la transmission chauffe, ce qui entraîne des complications au niveau de l’huile. Par définition, la CVT n’est donc pas mauvaise. C’est juste qu’elle n’est adaptée qu’à un style de conduite très détendu et ne convient qu’aux conducteurs peu exigeants. En revanche, si vous êtes comme un requin qui sent le sang au volant, évitez cette transmission. Pourquoi certains constructeurs automobiles aiment-ils les CVT ? On ne s’en doute pas, il s’agit de la transmission automatique moderne la moins chère que l’on puisse offrir à une voiture. Et les constructeurs aiment toujours les prix bas.

Un expert explique comment fonctionne l'impopulaire CVT automatique et pourquoi il vaut mieux l'éviter - 1 - Audi Multitronic CVT illustration photo 01Un expert explique le fonctionnement de l'impopulaire CVT automatique et pourquoi il vaut mieux l'éviter - 2 - Audi Multitronic CVT illustration photo 02
Pourquoi la transmission CVT est-elle si largement utilisée aujourd’hui ? Parce que, dans les laboratoires, elle est associée à une très faible consommation et donc à de très faibles émissions de CO2, et qu’elle est peu coûteuse à développer et à fabriquer. Cependant, les propriétaires de voitures sont plus susceptibles d’être préoccupés par la suppression de la dynamique, le désagrément et parfois le manque de fiabilité. Photo : Audi

Source : Deutsche Auto Parts@YouTube

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