Un tiers de la production automobile mondiale de Toyota est à l’arrêt, mais l’incendie de l’usine tchèque n’en est pas la principale raison.
Un tiers de la production automobile mondiale de Toyota est à l’arrêt, mais l’incendie de l’usine tchèque n’en est pas la principale raison.
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L’incendie en République tchèque a entraîné la fermeture de l’usine de Cologne, qui produit également des Toyota pour le monde entier, mais n’a aucun effet sur les usines au Japon. La fermeture semblait résulter d’une attaque de pirates informatiques, mais le constructeur automobile affirme qu’il s’agit d’une défaillance logicielle.
En revenant de mon chalet cette semaine, je n’ai pas pu éviter de voir l’usine Novares incendiée près de Begrak. Bien que les travaux de nettoyage soient en cours et qu’il soit possible que d’ici quelques mois la production de composants en plastique pour diverses entreprises automobiles reprenne, au moins dans le cas de Toyota de Cologne, la production doit être réduite pour le moment. Si vous êtes intéressé par une Yaris ou une Aygo X, les stocks risquent donc de s’épuiser.
Entre-temps, la malchance a apparemment décidé qu’il valait mieux marcher sur le dos des Toyota que sur les montagnes, surtout avec le temps pluvieux actuel. En effet, le constructeur japonais a annoncé qu’il devait arrêter la production dans 14 usines supplémentaires. Comme elles se trouvent toutes au pays du soleil levant, il est évident que la raison n’est pas l’incendie dévastateur. Il s’agit plutôt d’une défaillance du système informatique. Bien que la marque ait d’abord pensé à une attaque de pirates informatiques, le problème s’est avéré être un bogue logiciel qui n’était pas le résultat d’une intention malveillante.
Cette erreur a toutefois été cruciale, puisqu’elle a empêché le constructeur de commander de nouveaux composants. En attendant, Toyota reste attaché à la méthode du « juste à temps », qui consiste à ne conserver qu’un minimum de pièces dans ses propres entrepôts et à faire largement appel à des sous-traitants. Si la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima a contraint le constructeur automobile à augmenter ses stocks, ceux-ci restent chez les fournisseurs. L’arrêt ne devrait pas être aussi long qu’à Cologne, en République tchèque, mais il affectera davantage Toyota.
Les 14 usines produisent la majeure partie du tiers de la production mondiale de la marque qui est actuellement à l’arrêt. Pendant ce temps, les Japonais produisent plus de 200 000 nouvelles voitures chaque semaine dans le monde entier, de sorte qu’une seule journée d’arrêt réduira leur production d’environ 10 000 voitures. À titre de comparaison, c’est le plafond de production annuel de Ferrari, il ne s’agit donc pas d’un problème insignifiant. En outre, la grève des ordinateurs a empêché Toyota de faire un grand bruit, la marque ayant produit 29 % de voitures en plus au premier semestre de cette année par rapport à l’année dernière.
Il est intéressant de noter qu’une fermeture similaire de la même ampleur s’est produite l’année dernière, mais pas à cause d’une pénurie de puces. Cette fois-là, il s’agissait en fait d’une attaque de pirates informatiques qui avait mis hors service le réseau du côté des fournisseurs. Toyota avait alors dû trouver une solution de remplacement pour permettre la reprise de la production. Malgré ce revers, la marque a réussi à vendre 10,48 millions de voitures neuves l’année dernière, ce qui a largement suffi à la maintenir sur le trône de l’automobile. Reste à savoir s’il en sera de même après le réveillon de cette année.
Actuellement, non seulement l’usine Toyota de Cologne n’est plus debout, mais les activités de 14 usines au Japon ont dû être interrompues. La raison en est la défaillance du logiciel qui gère les commandes de pièces auprès des sous-traitants. Photo : Toyota
Source : (https://www.bbc.co.uk/news/business-66643936 BBC), Reuters
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