Volvo se débarrasse de sa branche électrique. La Polestar en difficulté ne peut être sauvée que par les Chinois.
Volvo se débarrasse de sa branche électrique. Seuls les Chinois peuvent sauver la Polestar en difficulté
/
Les analystes ont suggéré que le constructeur suédois, qui détient 48 % de la jeune marque, devrait acheter le flottant pour sauver sa peau. En fin de compte, cependant, un scénario différent a émergé : Volvo se débarrassera complètement de Polestar.
Si l’on fait abstraction du départ choquant de Lewis Hamilton de l’écurie Mercedes, il s’agit probablement de la plus grande surprise de ces derniers jours dans le monde de l’automobile. D’une part, le constructeur suédois Volvo, qui est tellement obsédé par les voitures électriques qu’il ignore même les préférences clairement différentes de ses propres clients, d’autre part, ne va pas continuer à soutenir Polestar, qui est littéralement sorti du ventre de sa mère et voulait devenir une sorte de deuxième Tesla.
Mais le chemin vers un tel objectif a été épineux dès le départ, et n’a fait que se compliquer au fil du temps. Il y a quelques jours, nous avons évoqué les problèmes de Polestar, qui n’a pas atteint ses objectifs de vente, a perdu la quasi-totalité de sa valeur boursière en tant qu’entreprise automobile indépendante et entame cette année avec des plans de licenciements massifs, ce qui est tout à fait normal. Ce projet est censé sauver l’entreprise d’une aggravation de ses problèmes, mais si elle parvient à s’en sortir, Volvo ne sera pas là.
Il s’agit en effet d’un revirement, puisque les analystes suggéraient le contraire. On s’attendait alors à ce que, pour ne pas être discrédités par les problèmes de Polestar, Volvo et sa société mère Geely préfèrent retirer la société de la cote, en achetant effectivement le flottant, et cacher les problèmes de l’entreprise au reste du monde. C’est peut-être ce qui se passera, mais Volvo ne sera plus là.
Le constructeur automobile suédois, qui détenait jusqu’à présent 48 % des actions de Polestar, a officiellement annoncé qu’il ne finançait plus les activités de Polestar Automotive Holding. En pratique, cela signifie qu’il cédera sa participation au holding chinois Geely, qui est probablement le seul à pouvoir la sauver. Le holding, qui contrôle également Volvo, peut soit reprendre Polestar sans impliquer le constructeur suédois, soit faire l’inverse. On peut également se demander si les Chinois envisagent une sortie plus ou moins importante des rangs de l’actionnariat de Volvo, ce qui serait également le cas avec cette opération.
Dans le cas de Volvo, les marchés boursiers ont réagi positivement à cette décision, car on pensait que Polestar, en difficulté, tirait les Suédois vers le bas plus qu’autre chose. Mais dans le cas des actions Polestar, c’est l’inverse qui s’est produit : la marque, quelque peu indésirable, a encore perdu 20 % de sa valeur et se négocie à un prix inférieur de 97,5 % ( !) à celui de l’époque où l’on croyait le plus en son avenir radieux.
Nous ne serions pas surpris que Geely mette tout simplement fin aux autres activités autonomes de Polestar, d’une manière ou d’une autre. Même si c’est en absorbant effectivement (et à très bon marché, compte tenu du cours actuel de l’action) la société et en dissolvant ses activités dans ses structures restantes. Seul l’avenir nous en dira plus ; les plans spécifiques de Volvo et de Geely en cas d’interaction ou d’existence future de Polestar n’ont pas été divulgués.
La Polestar était censée être la véritable star des activités électriques de Volvo, mais son éclat s’estompe. Volvo ne veut plus rien avoir à faire avec ce constructeur automobile, ce qui lui arrivera ensuite sera décidé par la société mère Geely. Photo : Polestar
Sources.
Tous les articles d’Autoforum.cz sont des commentaires exprimant l’opinion du rédacteur ou de l’auteur. À l’exception des articles marqués comme étant de la publicité, le contenu n’est pas sponsorisé ou influencé de quelque manière que ce soit par des tiers.