Le prix du gaz naturel néerlandais pour le mois prochain, la référence européenne, a chuté de 8,4 % pour atteindre 25,45 euros par mégawattheure, le niveau le plus bas depuis mai 2021. Le contrat équivalent britannique a chuté de 9 %.

L’Allemagne a plongé dans la récession au premier trimestre de l’année, signe que l’Europe peine à sortir d’une crise en partie causée par des coûts énergétiques record l’année dernière. La demande industrielle européenne de gaz a été lente malgré une chute récente des prix, ce qui a entraîné une surabondance de l’offre sur le marché.

Les niveaux de stocks beaucoup plus élevés que d’habitude et la grande disponibilité du GNL éliminent rapidement tout risque pour l’hiver prochain. Dans le même temps, la chute de plus de 65% des prix à terme du gaz cette année a soulagé les Européens qui souffrent d’une inflation galopante.

Selon Philippe François, gestionnaire de portefeuille senior chez Danske Commodities, le marché est désormais en surabondance. Si rien ne change, les prix devraient à nouveau baisser en juillet, a-t-il déclaré à Bloomberg.

Les prix actuels ne parviennent pas non plus à stimuler les achats en Chine, où le ralentissement de la reprise affaiblit la demande de carburant. Les plus grands importateurs de gaz naturel liquéfié (GNL) du pays ressentent la pression du marché spot et proposent même de vendre des cargaisons, selon les négociants. Si certains petits acheteurs de la région ont commencé à profiter du gaz moins cher, cela n’a pas suffi à contrer la faiblesse générale.

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