Les Britanniques proposent une « solution » pour tuer votre camionnette diesel en état de marche et continuer à la payer des centaines de milliers d’euros.

Les Britanniques proposent une « solution » pour tuer votre camionnette diesel en état de marche tout en payant des centaines de milliers d’euros.

Les Britanniques proposent une

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C’est une démonstration tellement incroyable de détachement de la réalité qu’elle en est à couper le souffle. Il n’y a pas beaucoup de voitures pour lesquelles le diesel est plus adapté – et l’électrique ne l’est pas – que les camionnettes. Pourtant, les Britanniques offrent la possibilité d’échanger l’un contre l’autre, mais pas gratuitement, bien sûr.

Ces jours-ci, même les personnes qui ne s’intéressent guère à l’industrie automobile parlent de l’électromobilité du matin au soir. Ce n’est pas si étonnant, car la « révolution électrique » prévue par les politiciens touchera pratiquement tout le monde. Non seulement la voiture ne doit pas être votre idole, mais vous ne devez même pas l’utiliser, et c’est pourtant vous qui subirez les conséquences de la manipulation effrénée du marché. Il suffit de se rendre compte que même les camions et les camionnettes qui apportent aux magasins des marchandises qui ne vous feront pas mourir de soif, de faim ou de froid, devraient changer leur conduite. Ils devront eux aussi faire face à des coûts considérablement plus élevés liés aux voitures électriques. Ils répercuteront bien sûr cette hausse sur leurs services et vous le verrez dans le prix d’un petit pain, d’un pain ou d’un vêtement.

Il serait donc logique d’essayer de maintenir en service le plus rapidement possible des camionnettes diesel polyvalentes et bon marché, mais l’entreprise britannique Bedeo tente l’approche inverse. En fait, elle a commencé à proposer des conversions de fourgonnettes diesel existantes en véhicules électriques (et, marginalement, pseudo-hybrides). Les véhicules diesel existants sont donc équipés de deux moteurs électriques qui alimentent les roues arrière. À ceux-ci s’ajoute une batterie d’une capacité d’au moins 37 kWh, qui se trouve devant eux, sous le plancher de la voiture. Bedeo affirme que cette solution ne nécessite aucune modification du châssis. La garde au sol ne devrait pas être réduite et les modifications ne devraient pas affecter l’espace de chargement ou la capacité de charge de la voiture.

C’est ce fait qui me laisse quelque peu perplexe, car j’ai parcouru plus d’un million de kilomètres sur différentes versions du Ford Transit. Je sais donc exactement comment chaque kilo affecte lentement les caractéristiques de conduite des fourgons. Ce n’est pas seulement le « squat » qui rapproche le châssis du sol, mais aussi la distance de freinage. En effet, plus la charge est lourde, plus il faut de mètres pour s’arrêter complètement. Tout aussi logiquement, la capacité de charge de la voiture diminue avec la charge supplémentaire.

Mais Bedeo dit ce qu’il dit, et il ne mentionne même pas le poids de ces batteries de sa propre conception. Or, une capacité de 37 kWh est généralement associée à un minimum de 250 kg. À cela s’ajoute le poids des deux moteurs électriques, ainsi que le câblage et les autres technologies nécessaires. En fin de compte, il s’agit d’au moins quatre mètres supplémentaires, ce qui pourrait facilement représenter un quart de la capacité de charge des fourgonnettes plus petites. Même si le moteur à combustion interne disparaissait de la voiture, il est techniquement impossible qu’une telle portion n’affecte pas la garde au sol, la distance de freinage ou la capacité de charge, bien que l’espace de chargement puisse rester libre grâce au bloc-batterie qui se trouve entièrement sous le plancher.

Le poids supplémentaire, qui est également constant, aura un effet négatif sur la durée de vie des différents composants des freins et du châssis. En outre, il augmentera logiquement la consommation d’énergie, qui est très faible dans la voiture – 37 kWh n’équivalent même pas à un réservoir de diesel de 10 litres. Selon le constructeur, les batteries sont censées être suffisantes pour assurer une autonomie de 117 km selon le cycle WLTP, ce qui pourrait être possible avec une voiture peu chargée.

Mais nous parlons toujours de la variante de base BE-100, il y aura aussi des versions BE-250 (75 kWh, 248 km) et BE-350 (110 kWh, 364 km) disponibles. Bedeo ne mentionne pas les prix, mais même en tenant compte des batteries utilisées, il faudra compter des centaines de milliers de couronnes tchèques, même pour la variante de base, sans aucun doute. Et pour la version la plus haute, le prix peut atteindre un million de dollars. Le résultat sera que vous transformerez votre fourgon diesel parfaitement fonctionnel en une voiture électrique plus lourde, plus gourmande en énergie et moins utilisable, avec une durée de vie plus courte, ce qui ne vous mènera nulle part. Tout cela à un prix supérieur à la valeur réelle de la voiture elle-même, car la conversion est disponible pour les voitures existantes, même si elles sont âgées de plusieurs années.

Le salut ne semble donc pas être la version hybride marginalement proposée du RE-100, qui conservera le moteur à combustion interne avec un réservoir à côté de la propulsion électrique avec une batterie de base. Bien que cette version permette au moins d’aller quelque part (le diesel ne connaît pratiquement aucune limite), elle est garantie comme étant la plus lourde et la plus difficile à utiliser. Et il coûtera des centaines de milliers d’euros de plus. Il suffit de ne pas installer ce système absurde pour retrouver une voiture parfaite. Nous ne comprenons pas pourquoi une personne saine d’esprit investirait ne serait-ce qu’un centime dans une telle chose.

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Les Britanniques ont décidé de proposer aux camionnettes diesel existantes une conversion à l’électricité qui en fera des voitures plus chères et moins utilisables, avec une durée de vie plus courte. Quelle idée ! Photo : Bedeo, matériel de presse

Source : Bedeo

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