Pire encore : les compagnies d’assurance affirment que les réparations des voitures électriques coûtent un tiers de plus que celles des voitures à combustion, ce qui leur porte un nouveau coup.
Pire encore : les compagnies d’assurance affirment que les réparations des voitures électriques sont un tiers plus chères que celles des voitures à combustion, un nouveau coup dur pour elles
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On dit depuis longtemps que les voitures électriques coûtent plus cher à maintenir en vie que les véhicules à combustion interne, mais personne ne dispose d’informations plus précises à ce sujet que les compagnies d’assurance. Elles confirment non seulement que c’est vrai, mais aussi que les ciseaux sont ouverts beaucoup plus souvent qu’on ne le pensait.
Il y a quelques semaines à peine, nous vous avons présenté les résultats de l’étude de J.D. Power sur le coût d’utilisation des différents types de voitures. Cette étude a notamment montré que les voitures électriques sont plus chères à réparer que les voitures à essence et les voitures diesel, ce qui contredit complètement les prévisions antérieures. C’était un mauvais résultat pour les voitures électriques, mais la main sur le cœur, la différence n’était pas si grande après tout. Enfin, si l’on ne tient pas compte des Teslas, dont les réparations coûtent vraiment cher.
Bien que nous ne voulions pas mettre en doute la méthodologie d’une entreprise américaine respectée, il n’en reste pas moins qu’elle fonctionne nécessairement avec des données inexactes. De bien meilleures données, pratiquement parfaites, sont détenues par les compagnies d’assurance, qui disposent d’un nombre incalculable de données concrètes sur le coût de réparation des différents types de voitures. Et c’est l’association allemande des assureurs GDV (Gesamtverbands der Versicherungsunternehmen) qui a lancé un avertissement selon lequel les réparations des voitures électriques sont en fait nettement plus coûteuses.
Bien que les voitures électriques subissent en moyenne 20 % de dommages en moins lors d’incidents, ce qui est probablement dû au fait que la plupart des conducteurs les conduisent aussi lentement que possible pour arriver à quelque chose, les remettre en état est en moyenne 30 % plus cher. Le problème est que les pièces sont plus chères et que le travail des garagistes prend plus de temps, et que ces derniers ont besoin d’équipements spéciaux qui ne sont pas utilisés pour d’autres types de voitures.
Jörg Asmussen, PDG de GDV, a fait remarquer que si les compagnies d’assurance tiennent compte du fait qu’une voiture électrique cause statistiquement cinq à dix pour cent d’incidents en moins qu’une voiture à combustion interne, cela ne peut tout simplement pas masquer l’importance des factures d’entretien. L’association appelle donc les constructeurs automobiles à s’attaquer au problème suffisamment tôt. Si les gens risquent de devoir mettre la main à la poche pour plus de la moitié du prix d’achat même en cas de collision mineure, ils seront encore moins enthousiastes pour la mobilité électrique qu’ils ne le sont aujourd’hui.
Heinz Gressel, responsable de la production des transports chez GDV, indique que deux mesures doivent être prises à cet égard. Tout d’abord, il faut continuer à travailler sur la protection des batteries, car le coût des réparations augmente, entre autres, parce que les voitures restent longtemps dans les ateliers pour s’assurer que le pack n’a pas été endommagé. En outre, il est nécessaire de mettre à la disposition des garages et des experts concernés toutes les données de diagnostic sur l’état de la batterie après un accident.
« Nous avons plus de 125 ans d’expérience avec les moteurs à combustion interne, mais dans le cas des véhicules électriques, cela ne fait qu’une dizaine d’années. Avec tout le respect que je dois aux garages, aux entreprises de remorquage, aux pompiers et aux experts, nous manquons tout simplement d’expérience et de procédures éprouvées pour traiter les voitures électriques gravement endommagées », résume Christoph Lauterwasser, représentant d’Allianz, à propos de la situation actuelle. C’est pourquoi il demande lui aussi que davantage de données soient mises à la disposition d’un plus grand nombre de personnes.
Cependant, cela semble être un obstacle insurmontable pour le moment. Les fabricants, quant à eux, essaient de garder le plus d’informations possible sous le coude afin de rester en tête de la concurrence, et nous sommes donc littéralement dans un cercle vicieux. Tant qu’il ne sera pas brisé, nous ne pourrons pas compter sur une adoption massive de la mobilité électrique. En même temps, il convient d’ajouter qu’il ne s’agit là que du xième problème, du xième coup porté à leurs ambitions de percer. La limitation est principalement due à la facilité d’utilisation limitée et à sa combinaison avec le prix d’achat élevé. La dépréciation et les coûts de réparation élevés viennent ensuite.
La réparation d’une Golf électrique, par exemple, est en moyenne 30 % plus chère que celle d’une voiture à essence, selon les données du GDV. C’est un nouveau coup porté à l’attrait des voitures électriques. Photo : Volkswagen
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