Vous ne devez pas vous baigner, ni avoir de rapports sexuels ou Les mythes les plus courants sur la menstruation
Mythe 1 : Pendant les règles, une femme ne doit pas faire de sport.
De nombreuses femmes n’envisagent même pas de faire du sport ou de pratiquer une activité physique pendant leurs « jours de règles », que ce soit pour des raisons d’humeur, d’inconfort, de ventre gonflé, de crampes ou d’articulations douloureuses. Mais si certaines veulent faire du sport, les menstruations ne sont pas un obstacle.
En fait, l’exercice et l’activité physique pendant les règles peuvent aider à soulager les douleurs menstruelles et à améliorer l’humeur. Certaines athlètes féminines participent à des compétitions de haut niveau pendant leurs règles. Il est important d’écouter son corps et de respecter ses besoins individuels, mais les menstruations ne doivent pas être un obstacle à un mode de vie actif.
« L’activité physique est même bénéfique car elle libère l’endorphine, l’hormone du bonheur, dans le corps. Celle-ci réagit avec des récepteurs dans le cerveau, ce qui entraîne une amélioration de l’humeur, mais aussi, par exemple, une augmentation du seuil de la douleur », explique le gynécologue et sexologue Pavel Turčan. « Le mouvement fait circuler le sang, ce qui permet de soulager les crampes du bas-ventre. Dans le même temps, la transpiration aide à éliminer l’eau du corps, ce qui soulage les ballonnements désagréables de l’abdomen », ajoute le médecin.
Mythe 2 : Les règles et le sexe ne vont pas ensemble
Faire l’amour pendant les règles, c’est un peu comme faire du sport ou de l’exercice : souvent, les femmes n’ont pas envie de faire l’amour. Mais l’approche inverse n’est pas une exception, les femmes ayant une libido accrue. Si le manque d’hygiène vous rebute, attendez que vos règles soient moins abondantes ou utilisez des accessoires spéciaux.
« Par exemple, les tampons menstruels souples permettent aux couples d’avoir des rapports sexuels hygiéniques pendant les règles. Ils sont fabriqués dans un matériau souple et flexible dont la température corporelle est similaire à celle des parois vaginales, de sorte que le partenaire ne sait pas que la femme a inséré un tampon ou qu’elle a ses règles », explique Veronika Kubíčková, sexologue.
Les organes génitaux des femmes étant plus engorgés pendant les règles, les ébats amoureux peuvent être encore plus agréables et intenses à cette période. Le cocktail d’hormones libérées pendant les rapports sexuels peut soulager la douleur, améliorer l’humeur et le sommeil.
Mythe 3 : Il ne faut pas se baigner pendant les règles
Les anciennes générations sont souvent claires. Pendant les règles, il ne faut pas se baigner, même à la maison dans la baignoire ou la piscine, et encore moins dans la mer ou ailleurs à l’extérieur.
Il s’agit là d’un autre mythe courant auquel les femmes sont encore confrontées. En fait, il n’y a aucune raison pour que les femmes ne puissent pas nager pendant leurs règles. Le sang menstruel est retenu dans le corps et n’est pas la cause de la contamination de l’eau. Toutefois, il est important de respecter les mesures d’hygiène et d’utiliser des accessoires menstruels tels que des coupes menstruelles, des tampons ou des maillots de bain spéciaux pour les menstruations.
« Les coupes sont particulièrement populaires en été car elles sont très pratiques lorsqu’il fait chaud et en voyage. L’été dernier, le maillot de bain menstruel a connu un grand succès. Il s’agit d’un dispositif de sécurité idéal pour les règles abondantes ou d’un accessoire de bain séparé pour les règles moins abondantes », ajoute Ilona Bittnerová de Maluna.
Mythe 4 : Les menstruations synchronisées existent !
Lorsque, vers les années 1970, des scientifiques ont affirmé que les femmes qui vivent sous le même toit ou qui passent beaucoup de temps ensemble pendant une longue période ont leurs règles en même temps grâce aux phéromones, le phénomène des menstruations synchronisées a vu le jour.
Cependant, la recherche moderne n’a jamais démontré ce phénomène de manière fiable. En 2006, la scientifique polonaise Anna Ziomkiewicz a recueilli des données sur 18 paires et 21 trios de jeunes femmes qui étaient des amies proches, mais n’a trouvé aucune synchronisation dans leurs cycles.
En 2017, des experts de l’Université d’Oxford ont organisé une étude similaire, bien que beaucoup plus importante. Ils ont examiné les données de 360 paires de femmes qui vivaient ensemble dans le même foyer. Ils ont constaté que non seulement il n’y avait pas de synchronisation des règles, mais qu’au cours des trois mois pendant lesquels ils ont recueilli les informations, les cycles menstruels de 273 paires de femmes divergeaient encore plus.