La Chine réagit déjà aux mesures hostiles de l’UE, ce qui portera un nouveau coup dur aux fabricants de VE

La Chine réagit déjà aux mesures hostiles de l’UE, ce qui portera un nouveau coup dur aux fabricants de véhicules électriques.

La Chine réagit déjà aux mesures hostiles de l'UE, ce qui portera un nouveau coup dur aux fabricants de véhicules électriques.

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Le moment choisi pour prendre cette décision n’est pas un hasard : la Chine fait savoir d’emblée qu’elle ne peut pas se passer de la Chine dans un monde électrique. Elle limitera la disponibilité du graphite, dont les fabricants de batteries ne peuvent se passer.

Beaucoup de choses doivent être expliquées aux jeunes enfants, souvent à plusieurs reprises. L’amitié en est un bon exemple : il ne faut pas s’attendre à recevoir une réponse chaleureuse lorsqu’on a été carrément méchant et hostile envers quelqu’un. Au contraire, vous pouvez compter sur la réalisation de l’adage selon lequel la forêt appelle, la forêt appelle. Les adultes devraient déjà le savoir, mais de plus en plus, surtout parmi les hommes politiques, il y a des gestes qui dépassent la raison. Les Américains et les Européens, en particulier, ont décidé de voir combien de temps ils peuvent se permettre de taquiner le serpent avec leurs pieds nus.

Ce serpent, c’est bien sûr la Chine, avec laquelle le nouveau monde et le vieux continent se livrent une guerre commerciale de plus en plus intense, qui se manifeste également dans le domaine de l’automobile. Dans ce segment, c’est l’Union européenne qui est allée le plus loin, en lançant récemment une enquête sur les avantages déloyaux présumés accordés aux fabricants de voitures électriques dans l’Empire du Milieu. Les États-Unis adoptent une approche plus générale, mais même l’extension des restrictions à l’accès des entreprises chinoises à certains types de semi-conducteurs et l’interdiction de la vente de puces informatiques plus avancées auront des répercussions dans le monde de l’automobile. Dans une telle situation, la réaction de l’autre côté du monde n’était qu’une question de temps.

Enfin, les Chinois ne se sont pas fait attendre et viennent d’annoncer qu’à partir du 1er décembre, des permis d’exportation spéciaux seront nécessaires pour certains produits à base de graphite, afin de protéger la sécurité nationale. L’exportation elle-même n’est pas interdite, mais son contrôle sera plus strict. Le 1er août, la Chine a imposé des restrictions similaires sur deux métaux nécessaires à la production de puces, à savoir le gallium et le germanium.

Dans le cas du graphite, en revanche, la consternation est moindre chez les fabricants du vieux continent. Bruxelles ne veut pas autoriser la vente de voitures à combustion interne à partir de 2035 si leurs moteurs ne sont pas adaptés à la combustion de carburants synthétiques. Leur avenir est pour l’instant assez flou, ce qui laisse présager une certaine domination de l’électrique. Toutefois, pour que ces projets se concrétisent, il faut de grandes quantités de graphite, dont les batteries ne peuvent se passer. Or, la Chine, sans surprise, domine leur production.

Il y a le graphite synthétique et le graphite naturel, mais l’Empire du Milieu est le leader dans les deux cas. Le second représente 60 % de la production mondiale, le premier 90 %. Et bien que l’Europe et l’Amérique cherchent constamment un moyen de se défaire de leur dépendance vis-à-vis de la Chine, aucune issue n’a encore été trouvée. Et même si une telle solution devait voir le jour, il ne s’agirait pas d’une solution immédiate, mais plutôt d’un travail de longue haleine. Mais elle pourrait bouleverser bien des plans politiques et commerciaux.

Reuters a déjà rapporté que Tesla avait déjà signé un accord avec les Australiens au sujet de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, qui a également été abordée par Mercedes-Benz. Cependant, les contreparties ne développent pas leur propre continent, elles ont leurs mines au Mozambique, en Afrique. La production des cellules de la batterie elle-même reste cependant en Chine. Cela signifie donc, en substance, que l’empreinte des émissions des voitures électriques augmentera, un voyage océanique de l’Afrique à la Chine. Cela les rendra également plus chères.

Un retour du bon sens aux plus hauts niveaux de la politique est donc vraiment nécessaire, sinon nous risquons de nous retrouver avec des problèmes plus graves et des dégâts plus importants que ceux que nous avons déjà connus. Il s’agit toutefois d’une tombe sur laquelle nous pleurons sans cesse et sans succès. Mais nous ne considérons pas cette évolution comme surprenante, même si James Lee, analyste chez KB Securities, par exemple, la qualifie de « choquante ». En fin de compte, cela ne fait que confirmer le coup dur que la Chine a porté aux fabricants de VE de l’UE avec cette décision.

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L’entreprise suédoise Northvolt, qui travaille en étroite collaboration avec VW et d’autres constructeurs, serait notamment touchée par d’éventuelles restrictions sur les exportations de graphite. Les batteries seraient au moins encore plus chères ou moins abordables, ce qui n’aiderait en rien la révolution électrique envisagée en Europe. Photo d’illustration : Volkswagen

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