Le bon sens n’a pas disparu, Mazda continuera à vendre des diesels à six cylindres tant que quelqu’un en voudra.

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C’est la déclaration la plus évidente d’un bon vendeur, et pourtant une rareté dans le monde automobile d’aujourd’hui. Les constructeurs automobiles sont de plus en plus nombreux à ignorer les souhaits de leurs clients, mais Mazda tient bon.

Je suis convaincu que l’intérêt naturel pour les moteurs diesel n’a jamais disparu. J’ose me définir comme un grand passionné d’automobile, avec de l’essence à haute teneur en octane dans les veines, mais je ne peux m’empêcher de reconnaître qu’une voiture diesel bien construite est tout simplement supérieure à une voiture à essence d’un point de vue rationnel. À moins que la puissance maximale, le caractère de l’essence (mais cela a largement perdu de sa pertinence à l’ère du turbo) ou des facteurs irrationnels comme le son ne soient ce qui vous intéresse avant tout dans les voitures, le diesel a toutes les cartes en main.

Les diesels modernes sont suffisamment puissants et très conviviaux grâce à leur puissance élevée à bas régime, ils sont plus silencieux et continuent d’être nettement plus efficaces. Ainsi, que vous soyez intéressé par le confort de conduite, les aspects pratiques tels que l’autonomie ou la bonne vieille économie de fonctionnement, vous ne pouvez pas faire mieux qu’un diesel. Et si même les personnes qui privilégient l’essence pour des raisons irrationnelles sont capables de le reconnaître, qu’en est-il du client ordinaire qui veut simplement une bonne voiture et le meilleur rapport qualité-prix ?

Pourtant, nous avons assisté à l’effondrement des voitures diesel ces dernières années. Il ne s’agit pas d’un désintérêt de la part des consommateurs, mais d’une combinaison de la fin de la faveur politique (ou même du début de la défaveur) et de la paresse (quelque peu rationnelle) qui en résulte de la part des constructeurs pour continuer à proposer ce type de voitures. Principalement, ces deux facteurs ont déclenché une spirale fatale de baisse des ventes et de réduction de l’offre qui laisse aux voitures diesel relativement peu de place sur le marché. Et ce, même si je ne doute pas que pour la plupart des gens, elles constituent une solution aussi optimale qu’il y a quelques étés, lorsqu’elles régnaient encore sur le marché européen.

Le fait que l’intérêt pour ces moteurs reste élevé est finalement démontré par les ventes dans des segments où il n’est pas pertinent que les diesels aient dû recevoir environ 30 filtres de quelque chose et 50 injections de quelque chose pour pouvoir répondre aux normes actuelles. C’est pour cette raison qu’on ne les trouve pas dans les voitures plus petites et moins chères, mais ils représentent toujours une nette majorité des ventes dans des marques comme Audi, BMW et Mercedes. Et ce, même sur des modèles auxquels ils ne sont pas adaptés. Mais prenez une BMW série 7 et vous verrez qu’elle ne vend pratiquement que des diesels, qui représentent encore environ 70 % des ventes en République tchèque cette année…

La demande continue d’exister, mais les constructeurs automobiles y sont pour la plupart sourds et s’orientent dans la direction privilégiée par les politiciens. Il s’agit clairement de la mobilité électrique aujourd’hui, même si les constructeurs doivent voir à quel point les voitures électriques sont invendables dans certaines catégories, même par rapport aux diesels. Nous avons répété à maintes reprises que nous ne pouvions pas imaginer, en tant qu’entreprise impartiale, dire autre chose que « Nous vendrons ce que les gens veulent à moins que quelqu’un ne nous dise de ne pas le faire », mais la plupart des constructeurs disent quelque chose comme « Nous vendrons ce que vous ne voulez pas même si personne ne nous dit de ne pas le faire ». Heureusement, il y a des exceptions.

L’une d’entre elles est Mazda, qui a lancé l’année dernière de nouveaux six cylindres en ligne, dont un turbo diesel de 3,3 litres. Il est disponible en Europe pour le CX-60 avec une puissance de 251 ch, ce qui n’est pas mal du tout. On pourrait s’attendre à ce que les Japonais considèrent bientôt cette initiative comme une erreur et retirent à nouveau les diesels de la vente parce qu’ils ne sont pas « à la mode ». Mais la réalité est différente : Mazda affirme aujourd’hui simplement qu’elle continuera à proposer des diesels tant que quelqu’un le voudra et tant qu’elle le pourra. C’est très simple.

« Si les clients veulent un diesel, tant que nous pouvons respecter les normes d’émission, nous serons heureux de proposer des diesels aussi longtemps que nous le pourrons », a déclaré Mitsuru Wakiie, responsable du programme de production de la CX-90, au magazine Car Expert. Cela semble tout à fait banal, cela nous semble être la plus évidente des déclarations d’un bon vendeur, mais à notre époque, c’est vraiment un trésor qui mérite d’être apprécié. En résumé, le client est la seule véritable source de revenus pour les constructeurs automobiles et, tôt ou tard, ces derniers n’auront d’autre choix que de l’accepter. « Certains le savent et d’autres le découvriront », selon les mots d’une dame…

Le Mazda CX-60 est désormais disponible avec un six cylindres turbodiesel. Le constructeur s’engage à proposer ce moteur aussi longtemps qu’il le pourra, tant qu’il y aura de la demande. Photo : Mazda

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