Les Russes dotent le premier Moskvich moderne de 800 chevaux, créant ainsi une fusée russo-chinoise-allemande.

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À première vue, il ne semble pas possible que quoi que ce soit puisse être créé aujourd’hui avec l’apport de la technologie de ces trois pays. Mais il s’avère que l’adage « quand on veut, on peut » n’a rien perdu de sa validité.

Je ne suis pas de ceux qui considèrent automatiquement que tout ce qui est russe est mauvais à cause de l’invasion russe de l’Ukraine ; ce serait un préjugé comme un autre en fin de compte. C’est aussi la raison pour laquelle je continue à envisager d’acheter un jour une Lada Niva. Non pas parce que je la considère comme le summum de la technologie, je suis attiré par cette légende en partie par la nostalgie et en partie par le fait qu’une égratignure ne me dérangera pas. Et ce qui se casse, je peux facilement le réparer sur mon genou.

C’est une voiture archaïque, et il n’y a pratiquement rien de moderne que les Russes envoient sur les routes aujourd’hui. La situation est nettement meilleure avec les voitures chinoises, qui sont de plus en plus vendues en Russie, même dans des versions arborant des logos russes, mais même dans leur cas, on ne peut pas parler d’une avance sur le reste du monde. Il en va de même pour la JAC JS4, qui a servi de base à la première Moskvich moderne, dont le nom se résume au chiffre 3. Une variante électrique est également disponible, mais même ses paramètres ne vous feront pas fléchir les genoux.

Mais cela ne veut pas dire qu’elle ne peut pas être poussée plus loin. Le blogueur russe Erik Kituashvili, connu sous le nom de Davidich, a voulu le prouver et, l’année dernière, il a conclu un accord promotionnel avec Moskvich, promettant l’arrivée d’une Model 3 dotée d’une puissance impressionnante de 1 000 chevaux. La même puissance que celle de la Bugatti Veyron. Mais l’hypersportive de Molsheim pèse environ deux tonnes, alors que le SUV russo-chinois affiche entre 1 365 et 1 375 kilos à son actif.

Bien que Davidich ait travaillé avec Level Performance et Power Wheels, il n’a pas atteint son objectif. Cela ne nous empêche pas d’applaudir sa création fraîchement dévoilée : la Moskvich 3 a été dotée d’une puissance de 800 chevaux. Mais pour offrir une telle puissance, il a fallu recourir à une « technologie interdite ». Le groupe motopropulseur de la voiture n’est ni russe ni chinois, mais un moteur allemand à cinq cylindres de 2,5 litres – celui de l’Audi RS3 ou RS Q3.

De plus, les Russes n’ont pas seulement opté pour ce moteur, mais aussi pour la boîte de vitesses correspondante, ainsi que pour la transmission intégrale. Il ne reste donc plus grand-chose des composants chinois ou russes d’origine. Selon le blogueur russe, c’est la complexité de l’ensemble du projet qui a entraîné des coûts considérables, puisque la reconstruction a coûté 18 millions de roubles (environ 4,46 millions de couronnes tchèques). En fait, il est certain qu’il ne faut pas s’attendre à une production en petite série, car pour les riches, la marque Moskvich n’est pas suffisamment raffinée, tandis que les autres ne peuvent pas s’offrir un SUV de 800 chevaux. Néanmoins, il y a de quoi se réjouir, ce qui était probablement l’objectif principal de ce projet.

La Moskvich 3 a été dotée de 800 chevaux, mais uniquement parce que les préparateurs russes ont opté pour un groupe motopropulseur Audi. Celle-ci a ensuite été réglée en conséquence. Photo : Level Performance, documents de presse

Source : Level Performance

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